Les regrets des Widadis

A la fin du match, qui a opposé le leader de la deuxième division et son dauphin, les supporters tlemcéniens étaient abattus et certains ont définitivement cessé de croire au rêve de l'accession. La réalité est bien là, elle est amère, le Widad vient de rater une occasion de réduire l'écart et se positionner pour le sprint final, il n'en fut rien, il faut se rendre à l'évidence, le onze de Bouali ne donne pas l'impression de jouer l'accession, il suffit d'évoquer les derniers résultats : pas une seule victoire en trois matchs. Non seulement le Widad se fait ramasser par n'importe quelle équipe en déplacement et n'arrive même pas à s'imposer à domicile. Cela fait longtemps que les lacunes du système défensif ont apparu, et le coach n'a toujours pas pu mettre en place un rideau défensif pour une équipe qui joue l'accession. Rien ne pourra expliquer ces résultats négatifs, bien sûr, il y a les erreurs d'arbitrage, mais l'accession se joue sur le terrain. Dans une récente interview à el Khabar, Fouad Bouali a déclaré que les coulisses peuvent jouer un rôle déterminant, mais ceci est valable pour toutes les équipes. Si le Widad rate la dernière marche pour l'accession cette saison, il se souviendra longtemps de ce match nul concédé devant Magra, qui était facilement prenable, sans la précipitation dont ont fait preuve les attaquants du WAT. Rien n'est encore joué, mais ce n'est pas avec un tel rendement qu'on peut espérer être dans le trio gagnant à la fin du championnat. Certes, il y a une forte pression sur les joueurs et le coach, mais tout le monde doit faire preuve de professionnalisme. Il ne faut surtout pas invoquer l'alibi financier, tout a été mis en place pour l'accession, alors, que chacun prenne ses responsabilités pour ne pas décevoir ces milliers de jeunes, qui ont manifesté leur colère dans les rues de Tlemcen, après le fiasco du samedi. Seul un sursaut d'orgueil est à espérer. A Fouad Bouali de sortir le grand jeu.Miloud Zenasni