Algérie

«Les réformes doivent répondre aux aspirations du peuple»



L Algérie d'aujourd'hui diffère de celle d'il y a vingt ans. Il y a une occasion spéciale pour elle de s'engager dans des réformes économiques et politiques.» C'est là la déclaration péremptoire du secrétaire d'Etat adjoint pour les Affaires du Proche-Orient, Jeffrey Feltman, au cours de sa conférence de presse, hier à  Alger. 
Au terme de sa visite de deux jours en Algérie, le responsable américain a indiqué que l'Algérie a engagé «tout un chantier de réformes qui sont en cours. Nous encourageons à  promulguer ces lois, mais aussi à  les appliquer. Il faut préciser qu'il appartient à  l'Algérie de mener à  bien ce processus de réformes». S'il a cependant précisé que son pays «n'insiste pas sur ces réformes», il a par ailleurs souligné qu'elles doivent àªtre l'émanation des Algériens. «Il appartient aux Algériens de tracer les voies qui leur conviennent. Il est important que la voix du peuple soit entendue dans la conception de ces réformes et qu'il soit convaincu qu'elles reflètent ses aspirations», a déclaré M. Feltman. «C'est la raison pour laquelle j'ai pris le temps de prendre contact avec la société civile pour pouvoir entendre ses appréciations par rapport aux réformes engagées, car nous pensons que l'Algérie doit répondre aux aspirations de son peuple», a encore déclaré le responsable américain.
Une visite où le dossier libyen était au centre des discussions avec les responsables algériens. L'attitude de l'Algérie sur ce dossier semble «déconcerter» Washington. «Ma visite était l'occasion de prendre la mesure de l'attitude de l'Algérie envers ce qui se passe en Libye et comment l'Algérie conçoit la coopération internationale pour aider les nouvelles autorités libyennes», a révélé J. Feltman. Il a indiqué qu'il appartient à  l'Algérie «de concevoir elle-même la manière de traiter ces développement régionaux et comment elle envisage la meilleure façon d'aider les nouvelles autorités dans cette phase de transition». Il estime aussi qu'«il est dans l'intérêt de l'Algérie de voir réussir un processus de transition crédible et solide en Libye».
Il était question également, lors des pourparlers entre l'envoyé de Washington et les autorités algériennes, de la question de la prolifération des armes dans la région à  la faveur de la crise libyenne. «L'Algérie est un leader en matière de gestion des problèmes transfrontaliers de trafic d'armes, nous sommes donc désireux de renforcer cette coopération afin d'empêcher et de maîtriser ce trafic à  partir de la Libye», a-t-il assuré.
Jeffrey Feltman a saisi l'occasion de sa visite pour évoquer avec les responsables algériens le cas des membres de la famille El Gueddafi qui se trouvent en Algérie. «Je n'ai pas soulevé cette question avec M. Bouteflika, mais j'ai posé le problème avec les autres autorités algériennes avec lesquelles je me suis entretenu», a-t-il déclaré. M. Feltman n'a rien dit de plus, mais, selon nos sources, il aurait exhorté l'Algérie à  accéder à  la demande du Conseil national de transition (CNT) qui, lui, réclame leur extradition. 


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