Les réformes au c'ur de la problématique Assises régionales sur le développement

Les représentants de l'administration dont les walis, du mouvement associatif et des élus de cinq wilayas (Tiaret, Naâma, Bayadh, Saïda et Tissemsilt) réunis par le CNES de Babes à Tiaret ont, deux jours durant, longuement débattu de la problématique du développement à l'aune d'assises régionales que le principal mentor des réformes, le président de la République, voudrait voir auréolées par une assise nationale.
Une date a même été avancée par Babes : le 22 décembre de cette année.Auparavant, les membres du conseil national économique et social ont écouté les préoccupations citoyennes ainsi que celles de l'administration et qui avaient presque les mêmes dénominateurs communs. En plus de la sphère régionale dans laquelle sont conscrites ces vastes wilayas à forte densité steppique elles souffrent presque toutes, à des degrés différents, d'un sous-développement patent qui risque d'induire des conséquences désastreuses tant ces entités ne sont pas suffisamment pourvues économiquement. Des faits saillants ont jalonné ces journées avec la prestation éblouissante du wali d'El Bayadh, M.Salim Samoudi, qui n'a pas pris de gants pour décrire la situation de sa wilaya qu'il juge comme «wilaya annexe». Celui de Tiaret a brossé un tableau moins sombre mais a axé son intervention sur les perspectives à même de permettre à la wilaya de se hisser au rang de pôle régional si le projet de la raffinerie qui a fait tant jaser venait à se concrétiser.
Des rencontres marathons où beaucoup de choses ont été dites. Souvent avec humour et dérision pour dépeindre une situation sociale explosive avec les attentes nombreuses des jeunes qui souffrent du chômage, du logement, d'espoirs déçus et d'une bureaucratie qui ne semble pas vouloir abdiquer en dépit des réformes ici et là introduites. Des propositions, s'agissant de la wilaya de Tiaret, ont été formulées par M.Mohamed Bousmaha qui a évoqué la «nécessité d'inscrire une opération d'étude et de recensement des sites et des potentialités minières de la wilaya» et que «Pour sécuriser la population de la ville et permettre son développement harmonieux, il est important d'inscrire des opérations pour la prise en charge des frais liés aux déplacements et transferts des lignes de très hautes et hautes tensions ainsi que la nappe des pipelines et oléoducs situées à l'intérieur du tissu urbain», «Inscrire en urgence un programme de 475 km de réseaux de moyenne et basse tension en remplacement des réseaux ayant fait l'objet d'actes de sabotages et vandalisme durant la dernière décennie et, ce, pour favoriser le retour des populations vers leurs douars d'origine».
«Obligation d'adapter l'arsenal juridique régissant les activités minières aux impératifs économiques en clarifiant les missions dévolues à l'état et aux différentes agences (ANPM, ARH, ANGCM') et revoir les modalités de mise en 'uvre des programmes d'électrification rurale et d'alimentation en gaz naturel en les inscrivant à l'indicatif du wali tout en confiant la mission de suivi et de contrôle à la Sonelgaz». De par sa position géographique et du nombre élevé de sa population qui frôlera sous peu un million d'habitants, «la création d'un CHU et d'une faculté de médecine s'imposent». «D'où la nécessité de doter la ville de Tiaret d'un plan de transport et de circulation, de revitaliser et de redynamiser l'aéroport de Tiaret pour préserver l'énorme investissement consenti par l'Etat».
Prévoir et lancer de grandes opérations d'alimentation en eau potable notamment par les transferts de la nappe du chott Echergui et de la station de dessalement des eaux de mer de Mostaganem, lancer dans l'immédiat les travaux de viabilisation de la zone industrielle pétrochimique devant accueillir la raffinerie de Tiaret.