Les réflexes pavloviens du politiquement correct de façade

Quelques hommes politiques algériens, aux réflexes rentiers, du genre politiquement correct de façade, s'inscrivent relativement dans les principes de la théorie du médecin et physiologiste russe Ivan Petrovic Pavlov (1849 1934), prix Nobel en 1904, qui a influencé la génération stalinienne, réputée pour ses tortures, morales et physiques, dans les goulags des années 1930 jusqu'à celles de 1950.Des récits poignants relatent les souffrances endurées par les prisonniers politiques dans ces camps de la terreur, où l'homme est humilié et offensé, jusqu'à ce qu'il perde ses réflexes et repères d'humanité. Pavlov met en évidence «la sécrétion psychique» du chien, non seulement lorsqu'il mange, mais à la seule vue de la nourriture. Il s'habitue aussi à la salivation, à la seule vue de celui qui, habituellement, lui donne à manger à des heures précises.En revanche, il peut mourir de faim (perte progressive de la salivation) à force d'être maltraité et d'avoir plusieurs maîtres à la fois. A ce sujet, dans les années 1960, un camarade à l'Ecole d'agriculture me raconta la dramatique histoire d'un couple de chiens de garde d'une famille de colons. A quelques semaines de son départ d'Algérie, tout juste après le référendum du 4 juillet 1962 pour l'indépendance du peuple algérien, elle laissa les canidés chez la famille de ce copain. Alors, déboussolés et perturbés, voire affaiblis physiquement, ils ne voulaient rien manger et n'aboyaient plus.Contaminés par la maladie de la rage, errant dans les douars et villages, ils ont été écrasés par des camions de l'armée coloniale sur le point de partir d'Algérie en direction de la France.A partir de ce jour, il a toujours adoré (peut-être par complexe d'envie du mode de vie des colons) les chiens de garde. Ingénieur dans un institut de recherche agronomique, en retraite depuis quelques années, il habitait une villa, style colonial, surveillée par un couple de chiens loups qui, au moindre acte de maltraitance, changent de comportement et montrent leurs réflexes refoulés.Il l'avait appris à ses dépens. Décédé récemment à la suite d'une morsure, désinfectée incorrectement, de l'un des chiots.Actuellement, des chercheurs en physiologie animale et végétale, à l'aide d'appareils de perception ultrasensibles, écoutent et analysent de nouveaux réflexes pendant les périodes de rut des animaux et la fécondation (pollinisation) des végétaux effectuée par les insectes, particulièrement les abeilles, qui possèdent une merveilleuse organisation sociale. A la moindre incursion d'insectes nuisibles à la ruche, modification des couleurs (elles détestent le rouge et préfèrent le blanc), des odeurs étrangères.... alors, tout à coup, elles déclenchent des systèmes de détection, sensation, et de défense imparables, notamment pendant les saisons printanière et estivale coïncidant avec les périodes de l'essaimage et de l'accouplement.La reine s'accouple avec un nombre restreint de mâles les plus forts, mais après avoir fécondé la reine en plein ciel, ils meurent tout de suite après. En ce qui concerne les plantes, elles ont des interactions particulières, A ce propos, la chaîne franco-allemande Arte nous a récemment présenté comment des scientifiques écoutent les bruissements des plantes, qu'elles soient en plein champ ou sous serre, et testent leurs réflexes et sensations selon l'orientation et l'intensité des vents, la pluie, les variations de température'a l'aide d'instruments, pareils aux testeurs hertziens, ils décodent les bruits de la pénétration des racines dans le sol, la montée et la descente de la sève?. Ce qui leur a permis de décrypter, par des hypothèses pertinentes et comparatives, les bribes du? langage des plantes en réaction aux différents endroits climatiques et microclimatiques.A propos du climat, celui de la politique nationale est, ces jours-ci, maussade, malgré la chaleur des discours politiques, du fait que le pays est perturbé par certains partis politiques aux réflexes pavloviens rentiers, politiquement incorrects, encensant leurs candidats à l'élection présidentielle. Ajouté à cela le tapage médiatique à peine voilé de la part de certains médias, notamment télévisuels, mystificateurs pavloviens, manipulant les couches sociales désorientées et ne sachant plus où donner de la tête et écouter.En effet, le peuple algérien est, pour la énième fois, dérouté du fait qu'il est face à la médiocrité des partis politiques.Seigneur, préservez l'Algérie de l'insensibilité, voire de l'inconscience de ses enfants sciemment dépolitisés culturellement, dissociant leur esprit en deux : ceux qui disent qu'ils ont la vérité absolue et que tout va bien, et ceux qui veulent changer radicalement les réflexes mensongers menant, selon leur point de vue, aux catastrophes ! Qui a raison et qui a tort 'A l'évidence, ce scrutin s'annonce, plus que les précédents, crucial pour l'Algérie, d'autant plus que le monde entier est en profonde mutation. Quelques pays ont radicalement modifié leurs anciens réflexes de sujétion pavlovienne en ceux de Liberté et de Démocratie.Par conséquent, l'avenir appartient aux peuples sachant organiser leur mode de vie et surveiller les gouvernants dans un cadre politiquement correct et non de façade, et donc seraient capables à s'autogouverner en dehors des habituels schémas et bréviaires dictatoriaux générés par des politiques incorrects aux réflexes pavloviens, genre pensées et discours uniques !