Les redresseurs du PT ont essuyé une douche froide. Le ministère de l'Intérieur vient de débouter les «dissidents» de cette formation, en refusant de valider leur tentative de coup d'Etat fomentée contre Louisa Hanoune, réélue, faut-il le rappeler, à la tête du parti, par le congrès de 2018. Le département en question a notifié au député Mounir Nasri son «rejet des résultats de la session du comité central tenue, le 3 avril dernier, à Alger pour destituer la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune et élire une nouvelle direction nationale du parti».Le concerné a été informé que l'examen approfondi du dossier, sur la base des dispositions de la loi sur les partis politiques et le règlement intérieur du parti des travailleurs(PT), a conclu que «la session n'était pas conforme aux dispositions des statuts du parti et que, par conséquent, son résultat n'avait pas été adopté». À titre de rappel, des députés radiés du parti se sont réunis, le 3 avril dernier, à l'hôtel Mazafran, à Zeralda.
Leur réunion a été sanctionnée par un communiqué annonçant «la destitution» de Louisa Hanoune de son poste et l'élection de Mounir Nasri comme nouveau secrétaire général, par intérim, du PT. La direction nationale du Parti des travailleurs avait accusé Nasri et ses pairs exclus du PT par décisions adoptées par le comité central, «de travailler à déstabiliser le parti». Louisa Hanoune, qui avait vu la main du pouvoir, impute cette cabale à sa décision de «boycotter» les élections législatives prévues le 12 juin.
Il convient de noter que le parti a lancé des poursuites judiciaires certaines personnes présentes à la rencontre, les accusant d'«usurpation» de qualité, «falsification» et de s'ériger «injustement en porte-parole du parti». Hanoune avait dénoncé «une tentative de putsch, orchestrée par d'anciens membres et cadres du parti, exclus ou radiés dans l'objectif de «changer la nature politique du PT». En réplique à la tentative de sa «destitution», le comité central du PT avait décidé, à l'unanimité «la reconduction» de Louisa Hanoune comme secrétaire générale du parti et «le renouvellement» de confiance au secrétariat permanent et au bureau politique du parti. Ce «coup de poignard dans le dos» aurait été le fait d'anciens députés du PT, dont Smain Koudria, Rachid Khan et Mounir Nasri. Par ailleurs, des partis appartenant aux forces du Pacte de l'alternative démocratique (PAD), à l'image de l'UCP, de Zoubida Assoul et du PST, de Mahmoud Rachidi, dénoncent ce ils appellent « des pressions des autorités». Le ministère de l'Intérieur a lancé, récemment, des procédures à l'encontre du PST en vue de sa suspension, voire du retrait de son agrément. Ce département a intenté des actions auprès du Conseil d'Etat pour la suspension provisoire de l'UCP et du PST, voire la dissolution des deux partis.
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Posté Le : 27/05/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed BOUFATAH
Source : www.lexpressiondz.com