Algérie

Les «redresseurs» défient Baâdji



Les adversaires du secrétaire général du parti du Front de libération nationale rejettent les toutes récentes accusations que ce dernier a portées contre eux, à l'occasion d'une réunion du bureau politique.M. Kebci - Alger (Le Soir) - Abou el Fadhl Baâdji avait, mercredi dernier, dans un point de presse au sortir d'une réunion du bureau politique du vieux front, démenti le fait que ses adversaires parmi les membres du comité central aient atteint le quorum qui leur permettrait de convoquer cette instance en session extraordinaire, les accusant, au passage, de «fraudeurs» et d'«incapables».
Et dans un communiqué, ces derniers lui ont répliqué, qualifiant ses déclarations de «calomnieuses», non sans lui rappeler avoir déposé officiellement auprès des services du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, une demande pour la tenue d'une session extraordinaire du comité central. Une démarche appuyée, précisent-ils à l'intention de Baâdji, par «plus de 300 membres» de cette instance souveraine entre deux congrès. Aussi, ces contestataires ne qualifient-ils pas les déclarations du secrétaire général du parti de «dérapages graves» qui ne font, ajoutent-ils, que «renforcer notre conviction quant à notre droit de bouger pour le faire déguerpir de la tête du front et le plus tôt possible».
Pour les opposants de Baâdji, la situation politique du pays du fait des derniers événements et les tentatives de certaines parties étrangères d'attenter à la sécurité nationale, impose aux dirigeants et militants du FLN de bouger en vue de renforcer le front interne.
Ce qui, selon eux, ne pourrait advenir qu'en sauvant le parti de l'état dans lequel il est actuellement. Surtout qu'ils estiment avoir la «légitimité pour convoquer une session extraordinaire du comité central, en vertu de ce qu'autorisent les statuts».
Pour eux, affirmer comme l'a fait Baâdi, que le nombre de signatures ne dépasse pas le tiers du quorum requis, soit ne dépassant pas 112 signatures, relève du mensonge». Ceci, non sans rappeler à Baâdji un «engagement public de rentrer chez lui si 70 membres du CC venaient à signer contre lui».
Et aux détracteurs du secrétaire général du FLN de le défier d'aller au bout de son accusation portant sur un prétendu trafic ayant touché une trentaine de signatures en sollicitant la justice.
En ce qui concerne l'accusation de signatures de personnes décédées, les membres du comité central du FLN hostiles à son secrétaire général tiennent à rappeler que «Mahmoud Khoudri qui avait gelé ses activités au sein du bureau politique, et Mohamed Bourayou étaient parmi les tout premiers signataires, avant de décéder sans avoir atteint l'objectif d'assainir le parti». Pour ce qui est de l'exclusion de pas moins de 32 membres du comité central et le gel des activités de certains membres du bureau politique et des responsables de mouhafadhas, les mêmes détracteurs de Baâdji estiment que «cette décision est en flagrante contradiction avec les articles 31,37, 40 et 41 du règlement intérieur du vieux front, liés à la discipline».
Pour sa part, la mouhafadha de Blida a, elle aussi, accouché d'une déclaration au vitriol contre le secrétaire général du parti. Il est utile de relever que toutes nos tentatives de joindre le chargé à la communication au sein du vieux front ont été vaines.
M. K.


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