Algérie

Les redresseurs d’El Islah pour une deuxième mi-temps



En l’absence de Djahid Younsi, le secrétaire général du mouvement d’El Islah (tendance des redresseurs), c’est Mohamed Boulahya, le président du Conseil Consultatif, qui s’est chargé d’expliquer la position du mouvement après l’arrêt du Conseil d’Etat, prononcé avant-hier, et qui réhabilitait Abdallah Djaballah à la tête d’El Islah.

Par cette décision, qui lève aussi le gel sur les avoirs du parti, le Conseil d’Etat a «désavoué» l’arrêt de la chambre administrative près la cour d’Alger du 12 juin dernier, lequel a été un coup dur pour Djaballah et ses partisans.

Très serein, Boulahya, accompagné lors de la conférence de presse tenue hier à leur siège à Bab El Oued par d’autres cadres responsables, n’a montré aucun signe de panique, se contentant de dire que la décision du Conseil d’Etat relève d’une procédure normale et courante et, de ce fait, ne change pas le cours des événements et qu’il reste confiant en l’impartialité de la justice algérienne. Considérant que l’affaire entre les deux protagonistes est toujours pendante au niveau de la justice, parce que le Conseil d’Etat n’a statué que sur la forme, Boulahya dira aussi que nous «sommes les représentants légitimes d’El Islah». Il est vrai que la justice n’a pas encore tranché sur le fond du problème et la décision, selon certains, devrait intervenir avant la fin de l’année. «Le match n’est pas encore terminé», affirme, de son côté, un autre responsable du mouvement de redressement. Et même dans le cas où la justice tranche dans ce conflit en faveur de Djaballah, les redresseurs soutiennent qu’il y aura des prolongations car, comme l’a soutenu Miloud Kadri, chef du groupe parlementaire, « nous disposons de plusieurs autres cartes que nous ressortirons en temps opportun», sans dire lesquelles.

Les animateurs de la conférence ont descendu en flammes Djaballah et son penchant pour le pouvoir autoritaire et ont dénoncé ces manoeuvres dans le but d’induire en erreur l’opinion publique. Il en est ainsi de sa décision de surseoir à l’organisation des congrès de wilayas, sous prétexte que l’arrêt du Conseil d’Etat introduit de nouvelles donnes. Les partisans de Djaballah ont en effet organisé la semaine passée les congrès d’Alger, Boumerdès et Blida et s’apprêtaient à en tenir d’autres, n’étaient-ce les recours introduits auprès des autorités locales par les redresseurs pour les empêcher de se tenir. Plusieurs wilayas, dont Guelma et Jijel, ont alors refusé d’accorder des autorisations alors que d’autres, selon leurs dires, les leur ont retirées. Ils considèrent que les préparatifs de l’aile de Djaballah pour tenir un congrès unitaire est une autre manoeuvre car le 1er congrès, a souligné Boulahya, a eu lieu le 30 juin 2005 à Aïn Benian, dans la banlieue ouest d’Alger.

Abordant d’autres questions liées à l’actualité nationale, les redresseurs d’El Islah ont déclaré que la révision de la constitution n’est pas une priorité mais ils ne se sont pas prononcés contre le projet du président de la République.




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