Algérie

Les recommandations du FMI pour l'Algérie



Les recommandations du FMI pour l'Algérie
«Nous pensons qu'il y a deux types de politiques qu'il faut conduire dans cette conjoncture de baisse des prix de pétrole», a déclaré à la presse M. Zeidane à l'issue d'une rencontre avec le ministre du Commerce, Amara Benyounès, tenue au siège du ministère.L'Algérie doit mener une politique macroéconomique «prudente» et engager des «réformes structurelles» dans le secteur des exportations, a déclaré, lundi à Alger, le conseiller au département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI et également chef de la mission du FMI en Algérie, Zeine Zeidane. Pour le représentant du FMI, il s'agit d'une politique macroéconomique prudente «qui permet de réduire, d'une part, la demande intérieure et d'assurer, plus particulièrement, la consolidation budgétaire et, d'une autre part, d'améliorer la compétitivité extérieure du pays et d'éviter que le taux de change soit surévalué». «Ces politiques permettent de réduire la demande d'importations et de renforcer la compétitivité externe de l'offre intérieure algérienne», a-t-il considéré. La deuxième politique, a-t-il poursuivi, consiste à mettre en place «des réformes structurelles qui permettent de diversifier le secteur des exportations et de le rendre beaucoup plus compétitif». Par ailleurs, M. Zeidane a indiqué que sa visite en Algérie s'inscrivait dans le cadre des statuts du FMI pour l'évaluation périodique de la situation économique et financière des pays membres de cette institution financière internationale. Ce responsable, dont le mandat à la tête de la mission du FMI en Algérie arrive à échéance à la fin juin, est également venu pour présenter à la partie algérienne son successeur, François Dauphin. De son côté, M. Benyounès a indiqué avoir évoqué avec cette délégation du FMI la situation de l'économie du pays d'une manière «extrêmement franche». «Nous nous sommes rencontrés pour débattre et essayer de trouver des solutions et aussi pour avoir l'expertise du FMI pour la gestion et la conduite d'un certain nombre de dossiers», a-t-il précisé. Le Fonds monétaire international, rappelons-le, avait nettement abaissé ses prévisions de croissance de l'Algérie pour 2015, indiquant dans un rapport publié en mois d'avril dernier, que le produit intérieur brut (PIB) devrait être de l'ordre de 2,6% au lieu de 4%, marquant ainsi un repli de 1,4 point par rapport aux projections d'octobre. Le fonds avait également indiqué, dans le même rapport, que la balance des comptes courants de l'Algérie sera encore négative pour s'établir à -15,7% du PIB en 2015 et à -13,2% en 2016 (contre -4,3% en 2014). Selon les prévisions de cette institution financière internationale, la production pétrolière et de gaz naturel de l'Algérie devrait être de 0,98 million de barils/jour (mbj) en 2015 et de 0,99 mbj en 2016 (contre 1,02 mbj en 2014). Selon le Fonds, ces modèles sont la cause de la faible croissance de la productivité et ne répondent pas suffisamment aux besoins de création d'emplois et de diversification économique. Les efforts visant à offrir des incitations à la création d'entreprises privées dans le secteur des biens échangeables, à mieux aligner l'éducation sur les besoins du secteur privé et à accroître l'emploi dans le secteur privé «contribueraient largement à la réalisation des objectifs de diversification économique», selon le FMI. Si ces réformes sont différées par ces pays, avait-il noté, il faudra vraisemblablement procéder plus tard à un ajustement «plus brutal et coûteux», en relevant que la chute des cours du pétrole souligne combien les pays pétroliers du MENA «ont intérêt à s'affranchir de la dépendance à l'égard du pétrole». Abordant la situation dans les pays exportateurs de pétrole de la région MENA, le FMI avait avisé dans son rapport que «les nouvelles réalités du marché mondial du pétrole accentuent l'urgente nécessité de renoncer aux modèles de croissance du passé, basés sur les dépenses publiques qui sont tirées par l'industrie pétrolière et où la richesse pétrolière est partagée par le biais des subventions et de l'embauche dans la fonction publique». En conséquence, il avait préconisé pour cette catégorie de pays de passer à un nouveau modèle où la croissance économique et la création d'emplois sont tirées par un secteur privé diversifié.




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