Les professionnels de la santé, qui n'écartent pas une éventuelle quatrième vague de l'épidémie de Covid-19, misent sur une meilleure prise en charge du personnel soignant. Outre la disponibilité des moyens de protection, ils appellent les pouvoirs publics à se pencher sérieusement sur les cas de contamination chez les médecins et autres personnels de la santé. Une démarche qui permettrait, selon eux, d'éviter d'affaiblir leur rang dans la lutte contre le virus Sars-CoV-2 et d'assurer les meilleurs soins aux patients.Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Mobilisés en première ligne contre la Covid-19, les professionnels de la santé payent le prix fort à chaque vague de l'épidémie. Dans leurs rangs, des centaines de contaminations ont été enregistrées et des dizaines de décès sont à déplorer depuis l'avènement de ce virus.
Afin de faire face efficacement à une éventuelle quatrième vague de la pandémie, une prise en charge sérieuse de la contamination des professionnels de la santé s'impose. Le président du Syndicat national des médecins généralistes de santé publique (SNMGSP), le Dr Salah Laouar, insiste sur la disponibilité des moyens de protection habituels tels les masques, les blouses, les gants, les charlottes,... de manière permanente pour tous les professionnels de la santé. «Le risque de contamination est présent pour tout le monde. Il faudrait mettre les moyens de protection nécessaires à la disposition de tous les professionnels de la santé, pas uniquement ceux qui sont dans les services Covid, afin de les protéger. Ceci est valable aussi pour les médecins du secteur privé», précise-t-il.
Le Dr Salah Laouar plaide également pour l'obligation de la vaccination anti-Covid-19 pour les professionnels de la santé. «Certes, cette question ne fait pas l'unanimité parmi les professionnels de la santé et risque de déplaire à nombre d'entre eux, mais la mission de prendre en charge des patients souvent fragilisés, notamment ceux atteints de cancer ou de diabète, impose que le personnel soignant ne présente pas un danger de contamination pour ces malades», note-t-il.
Le Syndicat autonome des biologistes de la santé publique (SABSP) propose, pour sa part, de mettre en place un «couloir vert» pour assurer la prise en charge du personnel de la santé contaminé par le virus Sars-CoV-2. «Ce personnel a déjà fait face à trois vagues et va éventuellement en affronter une quatrième. Afin qu'il soit prêt, il faut créer un couloir vert permettant au personnel contaminé d'accéder aux soins, bilans et radios nécessaires», explique son secrétaire général, Abdenour Aït Saïd.
Il rappelle, à cet effet, que des centaines de médecins, infirmiers, biologistes, et autres personnels de la santé, tous mobilisés en première ligne pour faire face à la pandémie, ont été contaminés depuis son avènement en mars 2020. «Nous ne demandons pas à ce qu'on leur réserve des lits d'hôpital, mais au moins qu'ils ne se retrouvent pas livrés à eux-mêmes, à traîner d'un service à un autre. Il faudrait que les pouvoirs publics se penchent sur ce problème pour une prise en charge immédiate du personnel de la santé. C'est dans l'intérêt de la santé de la population», dit-il.
Pour ce syndicaliste, la prise en charge rapide des professionnels de la santé contaminés pour qu'ils puissent reprendre le service se répercutera positivement sur la prise en charge des malades dans les établissements publics de santé.
Ry. N.
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Posté Le : 11/11/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rym Nasri
Source : www.lesoirdalgerie.com