Les recommandations de Attar

Le ministre de l'Energie a instruit les responsables de son secteur d'aller vers le producteur qui crée de l'emploi et de la richesse, en coordonnant le travail avec les services agricoles.L'industrie agroalimentaire, les start-up et les énergies renouvelables ont été au c?ur de la visite de travail effectuée mardi 27 octobre par le ministre de l'Energie, Abdelmadjid Attar, dans la wilaya de Aïn Témouchent, même si le principal point attendu, celui de l'inspection du projet d'extension du gazoduc vers la wilaya de Nâama sur une distance de 197 km au niveau de la station Medgaz de Béni Saf, a été annulé en dernière minute.
C'est ainsi que la visite a été entamée par l'université Belhadj-Bouchaïb où le ministre a engagé une discussion avec les étudiants et les porteurs de projets de start-up. ??L'université est en pleine mutation où j'ai constaté des jeunes étudiants prendre des initiatives avec des projets futuristes qui peuvent faire l'objet d'une industrialisation à l'avenir, surtout ceux entrant dans le cadre du développement des énergies renouvelables (énergie solaire, biogaz, etc.)", a déclaré le ministre. Lors du point de presse animé à l'issue de sa visite, M. Attar a indiqué que l'université algérienne a déjà commencé son évolution, dans la mesure où les étudiants avec qui il a discuté ont compris que l'ère des demandes d'emploi et de recrutement sur CV est révolue. "Il faut qu'on développe l'initiative et l'innovation pour créer de l'emploi et de la richesse. C'est l'unique moyen de développer le pays", a-t-il lancé.
Et à M. Attar de poursuivre : "Du moment que Aïn Témouchent est une région agricole par excellence, je conseille aux responsables de la wilaya de se lancer dans la création et le développement de grandes superficies agricoles, pour la production des produits autres que la céréaliculture qui peuvent encourager la création de projets industriels dans l'agroalimentaire créateurs d'emploi, car l'avenir de Aïn Témouchent repose sur l'agriculture et le tourisme." Il va sans dire que l'agriculture fait partie des priorités du programme du gouvernement, selon l'hôte de Aïn Témouchent, après les zones d'ombre bien sûr, en ce qui concerne l'alimentation en électricité et gaz, dans la mesure où elle est liée directement à l'avenir du pays, notamment lorsqu'il s'agit de la sécurité alimentaire qu'on devra assurer aux futures générations.
"L'aide que notre secteur pourrait apporter aux fellahs pour le développement agro-industriel moderne, c'est de les alimenter en électricité sans les obliger à payer les 50% à l'avance comme cela se faisait par le passé. Sauf qu'une fois qu'ils entrent en production, on doit leur accorder des facilités de paiement", a-t-il précisé.
À cette occasion, le ministre a instruit les responsables de son secteur d'aller vers le producteur qui crée de l'emploi et de la richesse, en coordonnant le travail avec les services agricoles. "Les mêmes avantages seront accordés aux projets industriels, même si j'ai constaté que ce secteur n'est pas aussi développé à Aïn Témouchent, à l'exemple de la zone industrielle qui accuse un très grand retard, puisque sur les 289 investisseurs bénéficiaires de lots de terrain du foncier industriel, 101 se sont installés, alors que 69 se sont présentés aux services de Sonelgaz dont 15 qui sont entrés en exploitation", a expliqué le ministre. Et au directeur de Sonelgaz de la wilaya de Aïn Témouchent de préciser : "Ils doivent nous remettre leurs prévisions énergétiques pour nous permettre de situer leur consommation exacte."
Selon la directrice de l'énergie de la wilaya, l'approvisionnement énergétique est insuffisant actuellement, du moment qu'il y a des demandes qui sont en attente. Au cours de cette visite, M. Attar a procédé à la mise en service du projet de distribution publique du gaz de ville au profit de 900 foyers dans la commune côtière de Bouzedjar, ainsi qu'à la mise en service du projet de raccordement des logements de l'habitat rural au réseau électrique au profit de 256 foyers du douar Aïssaoui-Bouziane, une zone d'ombre de la commune de Hassi El-Ghella.

M. LARADJ