Entamée il y a près d'un mois, la campagne moissons-battages 2019-20 à travers la wilaya de Souk Ahras tire à sa fin, et ses résultats semblent satisfaire les responsables des services agricoles locaux, lesquels parlent de "récolte moyenne". Chebah Sid-Ahmed, directeur des services agricoles de cette wilaya, indique que la collecte, encore en cours dans certaines communes au relief accidenté, s'élève à 855 540 q de blé dur, 201 720 q de blé tendre et 16 807 q d'orge, soit un total de 1 100 000 q de céréales, qui ont été réceptionnés par la CCLS. Ce responsable ne cache pas sa déception en comparant ces résultats à ceux de la campagne précédente, qui avaient dépassé les 1 700 000 q."Les services agricoles ont réservé une superficie de 150 000 ha répartis comme suit : 85 000 ha pour le blé dur, 32 000 ha pour le blé tendre, 30 000 ha pour l'orge et 295 ha pour l'avoine", révèle M. Chebah, en rappelant que les potentialités de la wilaya ont permis des récoltes qui dépassaient les 2,5 millions de quintaux dans un passé pas si lointain : "La baisse de la production de la présente campagne est due à plusieurs facteurs, notamment le facteur climatique."
Evoquant les moyens mis à contribution pour la réalisation de la campagne, qu'il a qualifiée de précoce en raison des conditions météorologiques particulières dans lesquelles elle est intervenue, le directeur des services agricoles indique que 500 moissonneuses-batteuses ainsi qu'un grand nombre de structures d'ensilage ont été mobilisés pour la circonstance. "L'intervention du wali, qui a veillé personnellement à l'organisation de la livraison de la récolte, a permis aux agriculteurs de livrer le blé en deux jours, ce qui se faisait en dix jours", a souligné M. Chebah, avant d'annoncer l'ouverture, en ce début de semaine, du guichet unique pour le lancement de l'année 2020-21. Circonspect pour sa part, le président de la Chambre d'agriculture de la wilaya de Souk Ahras, Hambli Mohamed Yazid, considère que la campagne de cette année a été surtout contrariée par le fait que le prix de l'orge est plus intéressant dans le marché parallèle qu'au niveau de la CCLS, ce qui a incité les fellahs à le négocier à travers d'autres circuits. Il citera également la survenance de contraintes techniques et administratives qui retardent souvent les débuts de la campagne, telles que la disponibilité des intrants, des engrais semis et autres, qui ne sont pas mis à la disposition des agriculteurs en temps opportun. "Tous les professionnels de la filière savent par exemple que le semis de novembre n'est pas le même que celui de décembre.
Il y a aussi le problème des engrais, qui doivent être fournis en quantité et dans des délais raisonnables aux professionnels, si l'on souhaite améliorer les rendements à l'hectare. Je souhaiterais aussi que les services compétents soulèvent le problème de l'assistance technique et scientifique, dont l'intervention est en deçà des besoins des agriculteurs qui travaillent dans les mêmes conditions depuis plus de vingt ans, en dépit des caractéristiques exceptionnelles de cette wilaya réputée agricole, pourtant", conclut le président de la Chambre d'agriculture.
A. Allia
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Posté Le : 18/08/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A ALLIA
Source : www.liberte-algerie.com