Les recalés du bac auront une deuxième chance

Ceux qui n'aurontmalheureusement pas leur bac cette année auront, néanmoins, le droit de refairel'année scolaire prochaine dans des classes «normales» de 3ème année secondaireavec les anciens programmes, au lieu d'être orientés vers les six nouvellesfilières de la réforme scolaire, a assuré, hier, lors de la conférencerégionale des directeurs de wilaya de l'Education, l'inspecteur général duministère de l'Education nationale.« On a décidé dedonner la chance a un plus grand nombre des recalés du bac de refaire l'annéescolaire prochaine dans des classes spéciales mais avec des horaireshabituels», a-t-il précisé. Dès la prochaine rentrée des classes, la troisièmeannée secondaire sera, en effet, touchée par la réforme scolaire et les quinzefilières actuelles devront être réduites durant l'année scolaire 2008/2009 àseulement six filières. «Pour la prochaine année scolaire, il y aura unecohabitation entre l'ancien système et le nouveau pour éviter aux élèves desubir les changements de la réforme scolaire. Aussi, on va garder l'annéeprochaine les 15 anciennes filières tout en intégrant les six nouvellesfilières», explique le même responsable. Cette mesure exceptionnelle avait étédécidée par le ministère de l'Education pour permettre aux élèves recalés determiner leur cycle moyen conformément aux anciens programmes, précise-t-on.Conséquence directe de cette décision, le bac 2008 concernera 21 filières detroisième année secondaire. Abordant l'intégration des nouveaux programmes dansla 3ème année secondaire, le conférencier a informé les présents que toutes lesdispositions ont été prises pour la réussite de cette opération. Un nouveaudécret ministériel a été élaboré pour l'insertion de 25 nouveaux programmesaccompagnés de 19 documents joints. 26 nouveaux manuels scolaires pour la seule3ème année secondaire ont été édités et seront distribués aux établissementssecondaires du pays durant les vacances d'été. Le ministère a aussi réussi àachever la formation continue des inspecteurs de matières du cycle secondairesur les nouveaux programmes de la réforme scolaire, ainsi que les chefsd'établissements qui ont bénéficié de cycle sur la gestion dans le cadre duprojet d'établissement. L'inspecteur général du ministère a, par ailleurs,insisté sur davantage de responsabilisation des directeurs des établissementsscolaires pour instaurer une compétitivité entre les établissements, mais aussientre les wilayas pour réaliser de meilleurs taux de réussite dans les examensde fin d'année. «On doit revenir à la rigueur pour évaluer les carences etdéterminer la responsabilité de chacun. Un système éducatif qui ne s'évalue pasva sûrement vers l'échec», a lancé l'intervenant. Il a ajouté que le ministèretable sur un taux de réussite de 75% dans le cycle secondaire pour 2015, maisce taux pourra être atteint avant cette année, puisque certaines wilayasenregistrent déjà des taux de réussite de près 70%. Interrogé en marge de cetteconférence sur les besoins du secteur pour la prochaine année scolaire enmatière d'encadrement, le même responsable a assuré que 5.641 postesbudgétaires pour le personnel enseignant seront ouverts, dont 1.499 concernentle secondaire et 4.142 pour l'enseignement obligatoire. Le déficit en personnelenseignant concerne, selon la même source, près de 1.600 postes d'enseignantsde la langue anglaise ainsi que les professeurs de l'éducation physique et dephilosophie. Pour les effectifs, plus de 7,6 millions d'élèves sont attendus etseront répartis entre plus de 4 millions pour le primaire, 2,6 millions pour lemoyen et 998.970 élèves pour le secondaire. Concernant les nouvellesinfrastructures, 67 lycées, 193 CEM, 287 groupes scolaires avec 2.811 classeset 470 cantines, seront opérationnels dès la prochaine rentrée des classes. Ilest aussi question de l'ouverture de trois internats pour le primaire, 20internats pour le moyen et 13 pour le secondaire. Abordant le budget defonctionnement du secteur, le sous-directeur du ministère de l'Education chargéde l'enseignement secondaire a dévoilé que 302 milliards de dinars serontconsacrés au secteur et dont plus de 363 millions de dinars seront destinésexclusivement aux nouvelles infrastructures scolaires.