Algérie

Les ratés du métro d'Alger



Escalators à  l'arrêt au niveau des stations Khelifa Boukhalfa (Alger-Centre) et Cité Amirouche, à  Hussein Dey ; des carreaux arrachés ou mal placés ; des pannes électriques «non signalées» aux clients ou encore des «sorties» toujours en travaux, comme c'est le cas à  la station Tafourah. Dans une mise en demeure datée du 5 novembre 2011, publiée dans le quotidien Echourouk, il est fait état de «graves anomalies au niveau des pompes d'épuisement des eaux pluviales qui provoquent la montée d'eau dans les ouvrages». Ce document a été transmis par Vinci à  l'entreprise Intertectra. Vinci avait reçu un courrier de la RATP El Djazaïr, entreprise chargée de la gestion du métro, cinq jours après la mise en service du «projet du siècle», selon lequel le métro était en pleine «tempête pluviale». Les chutes de pluie avaient provoqué des inondations dans certaines stations, dont celle de Aïssat Idir, obligeant les employés chargés de la billetterie et de la sécurité, on s'en souvient, à  déployer d'énormes efforts pour évacuer les eaux pluviales. Ces imperfections et incidents consécutifs peuvent provoquer, selon le document, «un arrêt du trafic du métro avec les conséquences que vous savez : non-atteinte des performances du système intégral selon les critères, paiement de dommages et intérêts à  l'opérateur, réfaction lors du décompte général définitif par le client, dommage aux équipements du tunnel comme les câbles ou les armoires électriques, atteinte grave à  l'image de marque de Vinci en Algérie». Les ingénieurs de Vinci rappellent, toujours dans cette même missive, qu'ils ont dû intervenir dans la nuit du 5 novembre «pour opérer sur les équipements d'Intertectra dont le personnel était injoignable sur place pour corriger certains défauts rapidement». Ce courrier précise que les défauts d'Intertectra ont été constatés. Ces défaillances concernent des pompes en panne en raison de la présence d'huile dans le moteur, défaut thermique sur la pompe 2, pompe en alerte température ou encore commutateur en mauvaise position. Nous avons tenté de joindre les chargés de communication du ministère des Transports et de l'Entreprise du métro d'Alger (EMA) pour avoir des explications. En vain. En dépit du fait que pareils dysfonctionnements et anomalies au niveau des équipements du métro d'Alger peuvent causer mort d'homme, aucune autorité n'a jugé utile de répondre à  nos sollicitations et de rassurer un tant soit peu le citoyen algérien quant à  la fiabilité du métro et à  la prise en charge des doléances des intervenants dans sa réalisation.
 


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