Algérie

Les raisons sont multiples



Les raisons sont multiples
Causes - A titre indicatif, au niveau de la capitale les agressions sexuelles, les viols et les incestes sont les raisons qui poussent les femmes à avorter.
Au niveau de la capitale uniquement, les chiffres sont alarmants : 57 avortements clandestins qui ont été enregistrés et traités en 2009 par les services de sécurité et 123 en 2010 avec un décès suite à des complications. Ce qui donne un chiffre global de 180 avortements enregistrés durant ces deux années.
Cette croissance de l'avortement clandestin est due très certainement à la montée vertigineuse du nombre d'agressions sexuelles, de viols, d'incestes. A titre d'exemple également, au niveau de la wilaya d'Alger, pour l'année 2010, il a été enregistré 488 viols.
Des chiffres qui restent en deçà de la réalité, «puisque beaucoup de femmes préfèrent garder le silence pour ne pas afficher au grand jour le déshonneur qui risque d'ébranler toute la cellule familiale», explique le sociologue Khaled Khiter.
Toutefois, l'avortement provoqué selon nos sources «est plus répandu en milieu urbain avec 11,3 pour 100 naissances vivantes qu'en milieu rural avec 9,9 % pour le même nombre de naissances», explique notre interlocuteur. 12 % de ces avortements ont eu lieu à 01 mois de gestation, 31 % à 2-3 mois et 25 % à 4 mois. Plus de la moitié de ces femmes (62,4 %) avaient moins de 25 ans, La tranche d'âge la plus représentée est celle de 20-25 ans, soit 56 % de l'échantillon total, 17 % d'entre elles avaient moins de 20 ans et 6 % étaient des mineurs. 81 % des femmes sont célibataires, 15 % sont divorcées, les veuves représentent 2,5 % de l'échantillon et 1,5 % sont toujours mariées. Pour leur niveau de scolarité, 20 % des femmes étaient analphabètes, 25 % ont fréquenté l'école primaire, 37 % ont fréquenté le collège ou le lycée et 18 % faisaient des études supérieures. Plus de la moitié des femmes sont instruites. Pour la récidive, seulement 0,6% sont à leur 2e avortement. Selon notre source, ces avortements ont été effectués chez des femmes à domicile, chez de faux médecins et même dans des cliniques privées.
Au courant de l'année 2005 les services de la police judiciaire ont réussi à démanteler un réseau de médecins et de sages-femmes qui s'adonnaient à ce trafic.
Dans les années 1990 et jusqu'au début des années 2000, beaucoup d'Algériennes ayant subi l'avortement provoqué, l'ont fait dans des cliniques privées en Tunisie, elles faisaient le voyage en prétextant le tourisme, «le coût global avec tous les frais revenait à 80 000 DA.
Quelques cliniques privées créées récemment en Algérie pratiquent dans la discrétion l'interruption de grossesse contre une importante somme d'argent, qui varie entre 35 000 et 50 000 DA, ce qui fait que le voyage vers la Tunisie pour l'avortement connaît une baisse sensible ces dernières années».




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