La crise de l'huile de table continue à défrayer la chronique, en attendant le bilan final de la commission des affaires économiques, du développement, de l'industrie et du commerce de l'Assemblée populaire nationale. C'est du moins ce qui ressort de la réunion tenue lundi, et consacrée à «l'élaboration d'un rapport sur les raisons de la pénurie d'huile de table et ce, après la série de visites menées dans plusieurs wilayas du pays. Le rapport final sera soumis au président de l'APN, avant de le présenter aux autorités concernées»., a indiqué un communiqué de la chambre basse du Parlement. Cela n'a pas empêché l'émergence de quelques hypothèses sur les raisons de cette pénurie, mettant en avant les effets de la contrebande vers le Mali, l'utilisation de matière première importée, et la contrainte de la facturation pour les grossistes. Des facteurs qui se rassemblent sous la coupe des lobbys et des monopoles, qui ne trouvent plus de profit sur le marché algérien, et tentent d'imposer leur loi en provoquant des crises. Le mode opératoire est, on ne peut plus, connu, dans la mesure où la rumeur à travers les réseaux sociaux leur sert de base, jusqu'à ce qu'elles deviennent réalité sur le terrain, d'autant plus que la riposte des autorités concernées n'est pas encore à la hauteur des dégâts et des actions des spéculateurs. Un bras de fer qui penche pour ces derniers, en attendant de voir la nature des actions qui vont découler du rapport final et la stratégie qui sera adoptée pour faire face à ce phénomène. Outre une régulation profonde du marché, la nécessité de nouveaux mécanismes de production et de distribution s'impose, dans la proportion où les projets pour l'investissement et l'exploitation dans cette activité doivent être soumis au principe de l'équité et de la compétence, pour permettre un nouveau tissu de naître sur l'éradication des pratiques anciennes. Seule alternative, pour vaincre les effets de ces pressions qu'exercent les lobbys sur les produits de large consommation, notamment ceux qui sont subventionnés par l'Etat. Il est indispensable, pour ce faire, d'appuyer les nouveaux processus par un arsenal juridique, à même d'imposer des règles claires et pratiques sur le terrain. Il est question de la protection du consommateur en premier lieu, mais également de l'économie nationale. Il faut dire que le travail a déjà commencé depuis des semaines, à travers l'action de la commission, qui procède à diverses visites, notamment dans «la wilaya de Mascara qui a bénéficié d'une unité de production d'huile vierge destinée à la fabrication d'huile de table en plus des wilayas d'Oran, Oum El Bouaghi, Sétif, Béjaïa, Adrar et Bord Badji Mokhtar», selon le communiqué, et ce sans parler des actions du ministère du Commerce qui abouti, en 2021, à 145359 procès-verbaux de poursuites judiciaires liés à la spéculation et à la hausse des prix. à l'arrêt de l'approvisionnement de quatre opérateurs économiques et à la fermeture administrative de quatre locaux commerciaux, avec la saisie de 64 tonnes d'huile de table, pour une valeur estimée à 3,02 millions de DA.
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Posté Le : 02/02/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ali AMZAL
Source : www.lexpressiondz.com