Algérie

Les raisons du blocage



Annoncée pour dimanche dernier, la réunion que devait consacrer le ministre de l'Industrie à l'examen de la situation de l'Eniem et de l'Enie n'a finalement pas pu avoir lieu, nous a révélé une source fiable de l'entreprise de l'industrie de l'électroménager, Eniem, de Tizi Ouzou."La rencontre n'a finalement pas eu lieu. Samedi soir, la tenue de la réunion était toujours confirmée et devait regrouper l'Eniem, l'Enie, le ministre de l'Industrie et le directeur de la BEA, et elle a même été annoncée officiellement, mais à la surprise de toutes les parties, le directeur de la banque les a contactés pour les informer de son absence, prétextant une rencontre avec le ministre des Finances, et dimanche soir, un communiqué du ministère des Finances a, en effet, été diffusé", a expliqué notre interlocuteur précisant qu'une entrevue a, toutefois, eu lieu avec le ministre de l'Industrie et il a été convenu de la constitution d'un dossier à présenter au Premier ministre au courant de cette semaine.
Selon notre source, jusque-là, le problème de l'Eniem et le blocage de la banque demeurent ainsi en l'état et même les salaires du mois de novembre n'ont toujours pas été versés aux travailleurs.
"Le comité crédit au niveau de la banque n'a toujours pas donné son accord pour verser les salaires", a expliqué notre source non sans déplorer le "détournement" du problème de l'Eniem vers la personne du P-DG pour réclamer son départ, alors que le problème réel découle du problème avec la banque.
"Autrement dit, à l'arrivée du P-DG actuel à la tête de l'Eniem, le déficit de l'entreprise était de 500 millions de dinars, et en trois ans de mandat, il a réduit le déficit à moins de 180 millions de dinars", assure notre interlocuteur affirmant qu'"il y a beaucoup de non-dits dans l'affaire de l'Eniem". "Même la banque, dans son courrier, avait signifié que le problème de l'Eniem dépasse la sphère bancaire", a soutenu notre interlocuteur.
Pour rappel, cette entreprise publique de l'industrie de l'électroménager, qui emploie 1 700 travailleurs, est en arrêt technique depuis le 1er décembre dernier. Un second arrêt technique depuis le début de l'année qui a provoqué une grosse colère parmi les travailleurs.
Un second arrêt technique que le conseil d'administration de l'Eniem a motivé par "la persistance du blocage de la banque pour l'octroi des crédits nécessaires pour le financement des approvisionnements, la rupture des stocks des matières premières entraînant de fait l'arrêt de la production et l'abrogation de la production de l'électroménager à partir de collections CKD".
Réagissant à cette situation, le ministre de l'Industrie, Ferhat Aït Ali, qui s'est exprimé récemment à l'Assemblée nationale, a affirmé que les problèmes qui paralysent l'Eniem sont "d'ordres financier et structurel".
Le ministre a indiqué que son département attendait les propositions du Groupe Holding Elec El-Djazaïr pour débloquer la situation au niveau de l'Eniem, et que, dans le cas contraire, c'est au ministère de réagir pour touver une solution durable à ce problème.

Samir LESLOUS


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