Algérie

Les raisons d'un échec



Une sélection à ne pas enterrer
La sélection algérienne de football des U17 a été éliminée de la phase finale de la coupe d'Afrique des nations CAN-2019 prévue en Tanzanie, à l'issue du match nul concédé mardi soir face à la Libye (1-1) au stade olympique de Sousse (Tunisie), pour le compte de la troisième et dernière journée du tournoi de l'UNAF.
En visionnant à nouveau les trois matchs des Verts (défaite contre le Maroc 5-2, victoire face à la Tunisie 2-0 et match nul face à la Libye 1-1) on constate bien le manque d'expérience des jeunes Algériens drivés par Sofiane Boudjela. Bien que les Verts aient montré de très bonnes dispositions, le manque flagrant de matchs dans les jambes a eu bien raison d'eux pour se contenter de la seconde place de ce tournoi nord-africain alors que le seul billet qualificatif mis en jeu a été décroché par le Maroc, vainqueur face à la Tunisie (1-0) à Monastir.
Une nouvelle sélection en construction
Avant d'entrer dans le vif du sujet, il est très important de souligner, qu'en réalité, cette sélection nationale des U17 est en construction depuis six mois seulement. Or, durant ces six mois, il se trouve que le staff technique de la direction des Equipes nationales (DEN) chapeautée par le docteur en football, Boualem Charef, a passé les trois premiers mois à la prospection. Et ce n'est que deux mois seulement avant cette compétition régionale que l'effectif a été dégagé. Seulement après plusieurs regroupements pour des jeunes qui poursuivent leurs études en parallèle, il faut bien des matchs amicaux pour tirer les enseignements du comportement des joueurs durant des rencontres internationales, mais malheureusement cela n'a pas été le cas. Et nos U17 se sont finalement contentés uniquement des matchs amicaux face à des clubs et à la sélection U21, elle-même en reconstruction également.
Contacté en Tunisie, où la sélection algérienne disputait ce tournoi de l'UNAF qualificatif à la CAN 2019, le sélectionneur Sofiane Boudjela confirme que «notre sélection n'a pu trouver de matchs internationaux et on a juste joué 4 rencontres amicales contre les U21». Et à la question de savoir pourquoi n'a-t-on pas programmé de matchs amicaux internationaux sachant que le sélection est engagée dans ce premier tournoi, le sélectionneur des Verts répond en expliquant: «Nous avions un match amical prévu contre la Mauritanie qui, finalement s'est désistée. Ceci d'une part, d'autre part, on avait proposé deux matchs amicaux aux Sénégalais qui n'ont pas du tout confirmé et enfin la Cote d'Ivoire a bien répondu par la positive, mais, les dates proposées ne nous arrangeaient pas du tout». «Voilà pourquoi on n'a pu jouer aucun match amical contre une autre sélection nationale étrangère», dira le coach des U17 algériens. Par contre, fait-il remarquer ce n'est point le cas des Marocains et des Tunisiens par exemple, explique-t-il, avant de nous faire savoir que «les Marocains ont participé à plusieurs tournois en Italie et en Espagne avec pas moins de 18 matchs disputés». «La Tunisie a joué pas moins de 8 matchs amicaux alors que les Libyens ont en disputé 7. Et c'est ce qui explique pourquoi nos joueurs manquaient visiblement de rythme durant ce premier tournoi après seulement trois mois de travail», fait remarquer le sélectionneur des Verts, Boudjela.
D'autre part, le staff technique de la sélection algérienne a reçu une correspondance de la part de la Confédération africaine de football (CAF) relative à l'examen obligatoire de l'IRM du poignet pour différencier l'âge de naissance de celui osseux des joueurs en vue de la CAN 2019.
L'histoire de l'IRM du poignet
«Et c'est justement ce qui a été effectué au mois d'avril dernier», a confié le sélectionneur Boudjella, qui a ajouté que les résultats ont donné lieu à pas moins de six joueurs algériens qui ont eu une croissance osseuse et c'est alors que la décision a été prise pour ne pas les faire jouer dans ce tournoi. «Comment cela aurait été pris si on devrait être éliminé suite à cette IRM du poignet en pleine compétition si on avait opté par l'incorporation des joueurs concernés par cet état de fait'», questionne le technicien algérien.
La CAF remettra-t-elle en cause les résultats du tournoi'
Pourtant, Boudjela n'a pas omis de faire remarquer que «nous étions étonnés de voir des joueurs tunisiens et marocains dans le même cas de nos joueurs, touchés par la croissance suite à l'IRM du poignet, mais qui ont été alignés par les sélectionneurs de ces pays!...». Et il se trouve que le DEN, Boualem Charef, a saisi l'occasion d'une réunion avec les responsables du tournoi en leur posant la question à laquelle ils ne s'y attendaient nullement. Celle-ci: «Que feriez-vous dans le cas où la CAF répondrait à ces analyses de l'IRM en excluant les joueurs concernés par la croissance osseuse'»
Les responsables concernés sont restés pantois. Et là, il reste à savoir si la CAF va réellement appliquer la réglementation en éliminant les joueurs concernés et qui ont disputé le tournoi remettant en cause même le classement final à cause de cette «infraction»'
En tous les cas, on n'omettra pas de saluer cette sage décision des responsables algériens de ne point aligner les joueurs dont la croissance s'est avérée réelle suite à l'IRM du poignet. En résumé donc: comment pouvoir se qualifier avec une sélection nationale dont l'ossature n'a été dégagée qu'il y a trois mois, manquant de matchs amicaux internationaux et surtout amoindries par l'absence de pas moins de six de ses éléments clés pour cette histoire d'IRM du poignet'


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