Algérie

Les questions qui fâchent ont été soigneusement évitées


Quand l’émission Baramidjouhoum «épargne» Ouyahia Le passage avant-hier du SG du RND, Ahmed Ouyahia, à l’émission télévisée Baramidjouhoum n’a pas convaincu beaucoup de monde… Alors qu’on s’attendait à un flori-lège de révélations «croustillan-tes», le SG du RND s’est contenté le plus souvent de répondre à son aise aux questions communes d’un animateur «en manque d’imagination», selon les adversaires politiques de l’ex-Chef du gouvernement. «Utilisant un langage diplomatique et un discours langue de bois», l’ancien Chef du gouvernement n’a mené aucune attaque contre ses adversaires politiques, principalement ceux de l’Alliance présidentielle. Cependant, il faut dire que l’animateur, le journaliste Hmida Layachi qui a remplacé au pied levé Ghania Oukazi, remerciée par la direction de l’ENTV, n’a pas osé poser les questions qui fâchent. Il a péché par un manque d’agressivité envers un Ouyahia qui ne s’attendait nullement à un tel cadeau. L’animateur en question est allé jusqu’à être complaisant envers son invité du jour. Les questions tournaient principalement autour des sujets de l’heure comme la campagne électorale, les préoccupations des citoyens, la vie du parti, les exclusions et les marginalisations de certains cadres du RND, etc. A toutes ces questions, Ouyahia répondait avec une aisance particulière qui lui sied à merveille. Sur la campagne électorale, le SG du RND indiquera que son périple l’a conduit à animer 34 meetings à travers le territoire national, ce qui lui a permis, dira-t-il, de «toucher du doigt les principales revendications des citoyens». Il évitera de placer le moindre mot inamicale envers ses deux alliés, Belkhadem et Soltani, mais persistera à défendre bec et ongles le rôle majeur de l’Alliance présidentielle et son soutien indéfectible au président Bouteflika. Ouyahia estime que le rôle de l’Alliance présidentielle va au-delà d’une simple addition de partis puisque, dit-il, «cette coalition on la retrouve au gouvernement, dans les APC et les APW et durant la campagne présidentielle». Alors que tout le monde s’attendait à une question qui brûle les lèvres des millions d’Algériens, celle de savoir si le RND va jusqu’à soutenir un 3ème mandat pour le président Bouteflika, ni l’animateur et encore moins l’invité n’ont abordé cette délicate question. Sur les désertions et les exclusions de militants de son parti, Ouyahia dira que ce phénomène est normal dans n’importe quel parti qui n’arrive pas à «satisfaire le vœu de l’ensemble de ses militants». Au sujet de la réconciliation nationale et du délai supplémentaire accordé aux terroristes, le SG du RND justifiera cette décision par la volonté, dira-t-il, de «sauver une vie si c’est encore possible». «Je le clame tout haut: je suis un éradicateur! Mais s’il existe encore une chance pour sauver une vie humaine, pourquoi refuser le pardon à ceux qui veulent se repentir?» dira l’invité de l’émission qui trouvera même un malin plaisir à répondre sans gêne aucune aux questions pas trop «encombrantes» de l’animateur qui cherchait avant tout à «meubler» son émission. Quant à la fraude, cette étiquette qui a de tout temps collé à ce parti, n’est qu’une vue de l’esprit de certains revanchards, selon Ouyahia qui balaye d’une seule main cette «accusation». Saïd Farhi
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