Les puisssants resserrent les rangs

Que ce soit au Sahel, au Maghreb ou encore en Orient, les groupes terroristes ne cessent de susciter la crainte comme ils sont à l'origine de coalitions de nombreux pays.Les Etats-Unis mais aussi la France et la Grande-Bretagne pour l'Occident tout comme l'Algérie, le Tchad et le Mali pour l'Afrique ainsi que l'Irak et la Jordanie en Orient veulent tous continuer leurs démonstrations de force face aux groupes terroristes. Leurs cibles: Aqmi, Daesh et Boko Haram. Si des coalitions et des ententes sont tissées en Afrique et dans les pays arabes d'Asie, c'est que la capacité de nuisance de ces groupes est grande. Et elle est même à nos portes comme en Libye et au Mali.Pour ne rien arranger, même les capacités financières de certains de nos voisins sont amoindries comme l'ont rappelé, entre autres, début février 2015, six gouvernements occidentaux (Etats-Unis, France, Italie, Espagne, Allemagne et Grande-Bretagne) à propos des craintes d'une faillite de la Libye et de la situation sécuritaire qui serait encore plus instable.D'ailleurs, c'est déjà le chaos en Libye et au Mali mais aussi en Syrie, au Yémen et en Irak, c'est-à-dire autant de pays avec lesquels l'Algérie tente de maintenir de bonnes relations et pourquoi pas les aider à sortir de l'impasse'L'Algérie est déjà engagée dans le dialogue entre Libyens et Maliens mais elle se solidarise aussi avec les autres pays dont les territoires et même le pouvoir central est menacé par des groupes terroristes. Le constat vaut également pour le Nigeria et le Cameroun et même la Tunisie et le Niger que l'Algérie n'a pas du tout intérêt à voir sombrer sous l'emprise des terroristes. Les efforts de nouer le dialogue dans certains pays sont aussi renforcés par les appels lancés à toutes les parties prenantes dans ces conflits à y participer de manière constructive sous l'égide de l'ONU afin de parvenir rapidement à rétablir la sécurité et renforcer les gouvernement nationaux. L'Algérie a aussi négocié d'autres formes d'aide aux autres pays africains engagés dans la lutte contre le terrorisme en Afrique. Même les analystes étrangers reconnaissent que l'Algérie est partisane depuis toujours des solutions politiques et qu'elle a tout fait pour des solutions négociées. Ce positionnement est même rappelé par le président français, François Hollande, et d'autres partenaires.C'est le cas dans le dossier du Mali confronté à une grave crise politique et à un risque sérieux de partition, et en Libye s'enfonçant dans une instabilité croissante. Ces difficultés et même les jalousies de certains pays voisins n'ont pas empêché l'Algérie d'assumer ses responsabilités d'acteur pivot dans les affaires de sécurité régionale.D'ailleurs, l'instabilité des voisins renforce la mobilité des terroristes comme en témoigne l'attaque contre le site gazier de Tiguentourine. En d'autres termes, les intérêts de l'Algérie ne sont pas divergents avec ceux des autres pays menacés par les mêmes périls. En termes d'affiliation de ces groupes, il n'a échappé à personne la proclamation des auteurs du kidnapping et du meurtre d'Hervé Gourdel en septembre 2014 sur leur appartenance à «Jound al-Khilafa», une cellule qui serait liée à Daesh, ce qui a conduit le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à démentir cette affirmation quelques semaines plus tard en affirmant qu'il n'y a pas de Daesh en Algérie.Ce message permet à l'Algérie de se présenter comme un exportateur de sécurité et de stabilité et de rassurer ses voisins sur sa capacité à fournir des solutions politiques aux crises régionales. Cette posture confirme la poursuite d'une diplomatie active et offensive soucieuse de s'affirmer dans plusieurs dossiers sensibles et complexes, reconnaissent les experts.