Algérie

Les psychotropes en débat



Le bureau de Mila du Syndicat national des pharmaciens d'officine (Snapo) a organisé hier samedi au niveau de l'hôtel Tapis rouge à Mila une journée d'études sur les psychotropes.Etaient présents à cette importante rencontre, le président du Snapo, M. Messaoud Belambri, qui, lors de sa communication, a soulevé la problématique réglementaire à laquelle fait face la corporation : les agressions enregistrées lors de l'exercice de cette fonction dont celles ayant provoqué des meurtres à l'intérieur même des officines, à Mascara et à Aïn Fekroun (Oum-el-Bouaghi) ou celles ayant conduit des pharmaciens à être emprisonnés, comme le cas de la pharmacienne de Chelghoum Laïd qui a été condamnée à 10 ans de réclusion. Le président du Snapo révèle que toutes ces défaillances réglementaires sont en voie d'être résolues puisque la principale loi 04/18 en relation avec le ministère de la Justice, est en train d'être revue.
Un texte pratique qui détermine la gestion de ces produits, d'amont en aval, ainsi que la préparation d'un décret exécutif avec le ministère de tutelle, qui détermine la nature de chaque produit, comme faire la nuance entre les stupéfiants et les psychotropes. Pour M. Belambri, les textes en question sont pratiquement finalisés et n'attendent que la publication au Journal officiel.
La nouvelle réglementation, selon Belambri, parle d'un fichier central numérique, un registre de prescription chez le médecin, d'ordonnances à souches numérotées et de couleur, le bon de commande et la facturation séparés, le parafe et les modalités de contrôle par la DSP, l'incinération, la protection du pharmacien par la loi, les psychotropes assimilés etc. Pour Merghemi Karim, vice-président du Snapo, il y a près de 180 fabricants de médicaments en Algérie, dont une dizaine produisant des produits de la famille des psychotropes, malheureusement, un grand vide juridique a fait que la situation soit ainsi car aucune loi ne protège la pratique pharmaceutique par rapport à la loi 04/18 du 25 décembre 2004, qui ne prend pas en considération la spécificité de cette pratique, d'où tout ce remous et ce malaise constatés dans la corporation pharmaceutique.
Une dernière communication relative à l'aspect technique (prescription médicale, état clinique des malades sous psychotropes, pharmacologie des psychotropes, responsabilité, rôle et conduite à tenir du pharmacien quant à la délivrance des psychotropes) a été présentée par le Dr Benabdellah, médecin psychiatre, avant de donner la parole aux praticiens qui en ont gros sur le coeur, avec toutes les défaillances constatées dans la pratique quotidienne de cette noble mission. Le débat était très animé.
Etaient présents à cette rencontre, le directeur de la santé de la wilaya (DSP), représentant le wali, les responsables des Caisses de Sécurité sociale (Cnas-Casnos), du procureur de la République et des représentants des services de sécurité.
A. M'haimoud


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