Les protestations de Londres sont sociales et non un prolongement des révolutions du printemps arabe

L'élue algérienne du parti travailliste britannique, Mouna Hamitouche a réfuté l'existence de tout lien entre les révolutions arabe et ce qui arrive à Londres depuis quelques jours, en dépit de la grande similitude entre le mouvement des rues arabes et britanniques au vu du volume de destruction et de l'intérêt des médias.L'ancienne maire d'Islington et élue du parti travailliste a attribué dans un entretien à El Khabar les émeutes que connaissent plusieurs quartiers et communes de Londres à "des revendications sociales et non politiques, et n'ont aucun rapport avec les révolutions du printemps arabe ». Mme Hamitouche pense que « l'alliance entre le parti conservateur et les libéraux démocrates, dirigée par le premier ministre David Cameron a adopté une sévère politique d'austérité qui a causé cet implosion sociale, ainsi que la diminution de la gratuité des soins et la hausse des les prélèvements dans les budgets des communes aux dépens des associations locales, toutes ces raisons ont augmenté la colère de la rue. Des manifestations d'étudiants avaient avant cela éclaté contre l'augmentation des frais universitaires de 2000 à 9000 livre sterling ». Pour ce qui est de la raison du début des émeutes à Tottenham précisément, Mme Hamitouche a déclaré que « ce quartier et une des plus pauvres communes de Londres, il comprend plus de 230 mille habitants, et abrite de nombreuses ethnies, comme les noirs africains, les asiatiques, les pakistanais, et a un fort faux de chômage, ces habitants ont également des relations tendues avec la police depuis ces vingt dernières années, toutes ces raisons expliquent le début des affrontements à Tottenham ». Notre interlocutrice a indiqué que « ceux qui ont commis des actes de vandalisme sont de jeunes adolescents dont le but est seulement de piller et de vandaliser, les victimes sont malheureusement les propriétaires de magasins, issue de ces ethnies, qui n'ont pas d'assurance et c'est pour cela que nous demandons au gouvernement débloquer un budget pour les indemniser des pertes considérables qu'ils ont subi ». A la question d'El Khabar sur la raison qui a fait que les émeutes ont gagné d'autres villes, Mme Hamitouche a précisé que « les raisons sont sociales et non politiques, nous avons estimé au parti travailliste que la dette britannique pouvait être remboursés en huit ans au lieu des quatre comme le veut l'alliance entre les conservateur et les libéraux démocrates ». L'élue du parti travailliste, Mme Hamitouche assure que « le parti travailliste a effectivement perdu les précédentes élections mais l'alliance de David Cameron n'a semble-t-il pas gagné ». Notre interlocutrice a révélé que le « le précédant maire de Londres Ken Livingston a été le seul à avoir osé critiquer le gouvernement central sur ce qu'il a qualifié de politique coercitive à l'égard du peuple, alors que tous les autres partis ont critiqué les actes de vandalisme et ne se sont pas intéressés au facteur social de ses protestations ».