Algérie

Les protestataires soudanais seront libérés.. Le chef du service de renseignement démissionne



Le chef du conseil militaire, Abdel Fattah Abdelrahman Bourhane, a promis de remettre le pays à un gouvernement civil après une période de transition de moins de deux ans. Le chef du conseil militaire, Abdel Fattah Abdelrahman Bourhane, désormais au pouvoir au Soudan, a promis d'«éliminer les racines» du régime d'Omar Al-Bachir, destitué jeudi, lors d'un discours à la nation retransmis samedi 13 avril en direct à la télévision. Le général Bourhane a annoncé la levée du couvre-feu et la libération de tous les manifestants arrêtés ces dernières semaines, en s'engageant à faire juger les responsables de la mort de plusieurs manifestants.Il a aussi assuré qu'un gouvernement civil serait formé après des consultations avec l'opposition et que la période de transition ne dépasserait pas deux ans. Plus tôt dans la journée, le conseil militaire avait annoncé par communiqué un autre tournant politique majeur : la démission de Salah Gosh, le patron du puissant service de renseignement soudanais. C'est le renseignement qui a dirigé la répression du mouvement de contestation de ces derniers mois. Le président Omar Al bachir ne sera pas livré à l'étranger. Cette annonce survient deux jours après la chute de M. Bachir, qui était au pouvoir depuis 1989, et au lendemain du remplacement du chef du conseil militaire face à la poursuite de la contestation devant le QG de l'armée à Khartoum. Cette décision, qui s'est traduite par l'arrivée à la tête du conseil du général Bourhane, a été accueillie dans la joie par les protestataires. «En deux jours, nous avons renversé deux présidents», ou encore «Nous avons réussi», ont scandé les manifestants en brandissant des drapeaux soudanais.
Le conseil militaire a par ailleurs affirmé qu'Omar Al-Bachir se trouvait en détention mais qu'il ne serait pas «livré à l'étranger», alors qu'il est sous le coup depuis une décennie de deux mandats d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI). Les organisateurs de la contestation ont rapidement exhorté les militaires à «transférer le pouvoir à un gouvernement civil de transition». Dans le cas contraire, «nous allons continuer le sit-in devant le QG de l'armée et dans d'autres villes», ont-ils prévenu, alors que le conseil de transition militaire a été mis en place pour une durée de deux ans. Devant le Conseil de sécurité de l'ONU, l'ambassadeur du Soudan, Yasir Abdelsalam, a aussi essayé de dissiper les craintes de la communauté internationale. Le conseil militaire «se contentera d'être le garant d'un gouvernement civil», a-t-il dit.


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