La contestation des résultats du concours d'accès à la chefferie de service hospitalo-universitaire s'intensifie.L'affichage définitif tarde à venir alors que les délibérations ont eu lieu jeudi dernier. Plus d'une trentaine de professeurs en médecine constitués en collectif, réuni hier à la faculté de médecine d'Alger, ont décidé de saisir les plus hautes autorités du pays, voire le président de la République. Le collectif des médecins estime que ce concours est entaché d'irrégularités. Un membre de ce collectif, qui parle de grille de notation faite sur mesure, qualifie cette évaluation de scandaleuse, particulièrement dans certaines spécialités où «tout le monde sait qui est qui».Il cite, entre autres, les disciplines où des «irrégularités et l'iniquité» sont flagrantes, telles que la médecine interne, néphrologie, pneumologie, ophtalmologie, psychiatrie, diabétologie, endocrinologie, médecine légale, chirurgie générale, cardiaque, vasculaire, pédiatrie, immunologie, gynécologie, orthopédie, hématologie, biochimie. «Des professeurs sont détrônés par leurs résidents pour la simple raison qu'ils ont affiché plus de communication que leurs maîtres. La grille leur a permis cette ascension sans prendre compte de la compétence et de la qualité du travail. Les candidats pouvaient présenter autant de communications qu'ils le voulaient. Est-ce que les membres des jurys ont réellement pu traiter tous les documents puisque certains se sont permis de déposer plus 400 communications. A-t-on pensé à l'avenir de ce système de santé déjà effrité '» s'est-il interrogé avant de préciser que plus d'une centaine de candidats, dans certaines wilayas, dont la tranche d'âge varie entre 50 et 60 ans, sont victimes de cette injustice.Une situation qu'un membre d'un jury d'une spécialité qualifie d'anormale. Il s'agit pour lui d'un épisode jamais vu dans les annales des systèmes d'évaluation présentés par cette grille, notamment en sciences médicales. «Dans notre spécialité, nous avons émis des réserves pour certains dossiers et nous avons refusé de les valider», nous confie-t-il. Par ailleurs, le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, aurait retardé la validation de ces délibérations, selon une source porche du dossier en attendant d'y voir plus clair. Ainsi, dans une lettre ouverte au premier magistrat du pays, le collectif demande l'annulation pure et simple des résultats de ce concours. Les postulants qui s'estiment lésés exigent alors l'élaboration d'une nouvelle grille d'évaluation. Une rencontre est prévue aujourd'hui à 14h à la faculté de médecine d'Alger.
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Posté Le : 04/06/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djamila Kourta
Source : www.elwatan.com