Algérie

Les propositions examinées en réunion du gouvernement le 24 août



Les propositions examinées en réunion du gouvernement le 24 août
Nouria Benghabrit a confirmé que le consensus est déjà établi sur la réduction de la durée de l'examen du bac de 5 à 3 jours seulement.La ministre de l'Education nationale, qui s'est rendue, hier, à Tizi Ouzou, dans le cadre d'une visite qu'elle qualifie de "reconnaissance et d'encouragement" à cette wilaya qui vient d'obtenir, pour la septième fois, la première place nationale au classement au bac, a profité de l'occasion pour, également, dévoiler les grands axes de ce que sera la réforme de l'examen du bac.Tout en soulignant que l'ensemble des propositions faites seront soumises à la réunion du gouvernement fixée au 24 août prochain, puis ensuite au Conseil des ministres, Nouria Benghabrit a d'emblée affirmé que le consensus est déjà établi sur la réduction de la durée de l'examen du bac de 5 à 3 jours seulement. "Un système d'examen qui s'étale sur 5 jours génère trop de stress et il est voué à l'échec", a-t-elle argumenté. La ministre a, également, annoncé qu'il était temps de mettre fin au bac généraliste. Sur ce point, la ministre qui s'est référée à l'évaluation faite par la commission installée depuis un an, notamment en ce qui concerne les coefficients et le nombre de matières dans chaque spécialité, a expliqué que "nous avons constaté que tant qu'il y a une sorte de parité entre les coefficients des matières de spécialisation et les matières secondaires, le bac algérien n'est pas spécialisé mais plutôt généraliste et un des premiers objectifs de la réforme est justement de sortir du bac généraliste". Pour elle, l'identité de la spécialité sera désormais prise en compte. Mais pas en supprimant des matières. "Aucune matière ne sera supprimée, toutes les matières seront prises en compte. La question reste, toutefois, de déterminer quelle forme prendra leur prise en compte : si c'est dans l'examen du bac proprement dit ou bien dans l'évaluation continue", a-t-elle soutenu, laissant ainsi entendre que désormais ce ne seront plus toutes les matières qui seront concernées durant les trois jours d'épreuve écrite de l'examen du bac. Il y a, en revanche, un consensus qui est déjà établi, a insisté la ministre "pour que l'évaluation continue et, donc, l'effort fourni par l'élève tout au long de l'année soit pris en compte". Poursuivant, la ministre a révélé qu'au total ce sont six propositions qui seront présentées devant le Conseil du gouvernement. Mais les principes de base qui font déjà consensus s'articulent, en plus de la non-suppression de matières, les modalités d'évaluation, écrite et continue, la différenciation entre les matières de spécialité et les matières secondaires, sur, également, la progressivité dans la mise en ?uvre. Ce dernier point concerne, dit-elle, l'étalement de l'application de la réforme sur une période de cinq ans. "Durant ces cinq ans, même un examen oral peut être introduit au bac puisque faisant partie des propositions", a ajouté la ministre.Abordant le sujet de l'enseignement des matières scientifiques en langues étrangères, un sujet qui a commencé à donner lieu à une levée de boucliers dans les milieux islamistes, Nouria Benghabrit a affirmé que "l'enseignement en langue arabe sera maintenu mais que la terminologie scientifique, qui est fondamentale, sera désormais introduite en langue française et anglaise dans les manuels scolaires et les glossaires qui seront mis à disposition des élèves". Revenant sur la fraude au bac, Mme Benghabrit a, tout en qualifiant ce qui s'est passé de "tentative terroriste sur la société", rappelé que les personnes sur lesquelles les premières preuves ont été détenues à l'Onec ont été mises en détention provisoire mais reconnu que le monde virtuel de la technologie impose certaines adaptations du code pénal. "Avec le ministère de la Justice, on va donc introduire de nouvelles dispositions, car celui qui se retrouve au c?ur de la distribution de sujets et des réponses doit être sanctionné et les sanctions doivent être importantes", a-t-elle précisé.La ministre n'a pas omis d'annoncer qu'à la rentrée prochaine l'enseignement de tamazight s'étendra à 32 wilayas au lieu de 21 où elle est enseignée jusque-là.Samir LESLOUS


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