Algérie

Les propositions de L'UGTA : «Nous partirons à l'OMC quand on sera compétitifs»



Le secrétaire général de la Centrale syndicale qualifie d' «acte patriotique», «le redressement de l'industrie nationale», auquel appelle le gouvernement, et rappelle que son organisation a déjà formulé quinze propositions dans ce sens.
Il s'agit en premier de «faire de la production nationale, une action prioritaire et durable.» Sidi Saïd recommande pour cela, «l'actualisation de l'instruction n1 du 7 janvier 1997 portant sur la promotion de la production nationale» soutenue par plusieurs «aliénas» et mesures à savoir: la relance du crédit à la consommation «qui ne doit concerner que les produits fabriqués par les entreprises publiques et privées», l'interdiction définitive de l'importation de produits de consommation, portant atteinte aux produits locaux, l'instauration d'une TVA plus lourde sur les importations des produits manufacturés, ou destinés à la revente en l'état, l'aménagement des conditions de paiement de l'importation de matières premières et intrants, destinés à la production nationale, la relance des coopératives de consommation pour acheter des produits locaux à l'intérieur des lieux de travail, la facilitation de la création de grandes surfaces de distribution en partenariat avec le secteur privé national, agir contre l'informel, privilégier l'entreprise nationale en matière de marchés publics, et réduire le recours systématique à l'appel d'offre international, mise en place d'un observatoire du commerce, chargé de la régulation et du contrôle des règles générales des activités commerciales «que tout opérateur économique est tenu de respecter», encourager l'exportation, hors hydrocarbures, par la mise en place d'un couloir vert pour les producteurs nationaux, l'octroi d'avantages significatifs aux porteurs de projets créateurs de produits susceptibles de constituer une substitution à l'importation, assurer pour cela des financements à long terme «en recourant au besoin, au fonds national d'investissement», création de zones de vie et d'activités autour des nouveaux axes routiers (autoroute est-ouest), contribution de la compétence universitaire au développement économique «en réfléchissant entre autres, à la mise en place d'un dispositif permettant aux anciens cadres de mettre leur capital expérience au profit du développement d'entreprises en partenariat avec les jeunes», mettre en relation la formation professionnelle et les entreprises, pour adapter les programmes de formation à la réalité des besoins de métiers, développement de la PME-PMI, et de la relation économique inter-entreprises par un partenariat public-privé national, lutter contre la bureaucratie pour lever les contraintes administratives, dépénalisation et adaptation de la réglementation relative à l'acte de gestion «pour permettre aux gestionnaires de reprendre leur esprit d'initiative», encourager le dialogue social notamment dans l'entreprise privée, «en respectant le droit à son collectif de mettre en place une représentation syndicale», réajuster le planning du démantèlement tarifaire ainsi que la liste des secteurs fragiles à protéger, sur une plus longue période( accord d'association avec l'UE, la ZALE). «Nous partirons (à l'OMC) quand on sera compétitifs,» estime Sidi Saïd. Enfin, l'UGTA réclame la tenue «le plus tôt possible» d'une conférence nationale pour débattre des problèmes et contraintes qui entravent la production nationale. Son SG déclare vouloir, à travers l'ensemble de ces propositions, atteindre «un risque 0 de conflits sociaux».


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