Les promesses du RCD Tizi Ouzou

A quelques jours de la fin de la campagne électorale en vue des élections locales du 29 novembre, certains partis en lice semblent atteindre le rythme de croisière bien que le désintérêt des électeurs soit toujours palpable. C'est dans cette optique que le président du bureau régional du RCD a animé, hier, un point de presse au niveau du siège du parti, sis à la nouvelle ville de Tizi Ouzou.
Les militants du Rassemblement pour la culture et la démocratie, à leur tête Boussad Boudiaf, ont voulu non seulement faire une halte après près de trois semaines de campagne, mais surtout retracer leur programme électoral à travers lequel ils disent être «engagés à libérer le citoyen de l'actuelle délinquance politique». Dans sa déclaration, le président du bureau régional du parti de Mohcene Belabbes a reconnu que la campagne électorale ne suscite pas l'engouement attendu,
mais a tout de même souhaité lors de cette rencontre avec la presse tenir le citoyen au courant de la réalité du pays. «Même si nous devons reconnaître que l'engouement n'est pas palpable pour un certain nombre de raisons évidentes ('), le RCD, comme à son habitude, a déployé tous les moyens pour informer les citoyens, sans démagogie, de la réalité du pays en général et de la Kabylie en particulier», lit-on dans la déclaration.
Sur ce dernier point précis lié à la Kabylie, les représentants du RCD disent être au courant de ce que les habitants de la wilaya de Tizi Ouzou subissent au plus haut de ces montagnes : «Nous connaissons le drame du citoyen. Ainsi nous ne comptons pas céder la place aux mêmes occupants qui ont dévoré le pays».
Le conférencier enchaînera avec un discours de soutien aux habitants de Tizi Ouzou, comme il décochera des flèches à l'endroit du ministre de l'Intérieur suite à ses déclarations faites dans les colonnes d'un quotidien national il y a quelques jours. Il a relevé qu'à la «délinquance structurée, aux maux sociaux encouragés, au terrorisme omniprésent» s'ajoutent d'autres «maux comme les déclarations du Premier ministre (...)
La Kabylie dérange et ce n'est un secret pour personne, tout est fait quotidiennement pour la déstabiliser dans l'espoir de la voir s'aplatir et abdiquer», ajoute-t-il comme pour étayer ses précédentes déclarations.
Par ailleurs, le conférencier précisera que leur parti (le RCD ndlr) ne «s'engage que s'il est en mesure de tenir ses promesses et chaque fois qu'un de ses élus ne respecte pas ses engagements ou l'éthique du parti, il est désavoué et la couverture politique lui est retirée.
Le cas du P/APC de Ifigha, à lui seul, est édifiant», tonne-t-il. Il affirmera également qu'un cadre du parti du RCD a été exclu de son poste parce qu'il a soutenu le nouveau plan de circulation «qui n'a ni queue ni tête». D'ailleurs, dans le même ordre d'idées, il promettra qu'il y aura, pour les cinq prochaines années, une révision totale du plan de circulation et le règlement du problème de la navette que prennent les voyageurs pour atteindre la nouvelle gare routière.