Le ministre du Commerce, Saïd Djellab, invité hier du Forum d'El-Moudjahid, est intervenu dans le cadre des préparatifs du mois de Ramadhan afin de détailler à la presse toutes les mesures prises par son département dans le but d'éviter la flambée des prix, de préserver le pouvoir d'achat du consommateur, et la lutte contre la spéculation. Des mesures concrètes mises en marche dès le premier jour du mois sacré de Ramadhan.Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Il s'agit, pour lui, de l'application d'une nouvelle démarche élaborée pour le contrôle du marché de la consommation suite à l'examen du bilan de l'organisation du marché de l'année 2018 et des problèmes constatés par des experts engagés par le ministère. En effet, c'est l'instabilité qui a été constatée en premier lieu. Et pour ce fait, la première mesure envisagée en urgence est celle du contrôle du marché de gros, qui a été de tout temps à la source de toutes les spéculations en cette période de grande consommation. C'est une démarche « participative » sur laquelle, le ministre du Commerce insiste, puisqu'elle a réuni tous les intervenants du marché, à savoir le ministère de l'Intérieur pour l'organisation des marchés, le ministère de l'Agriculture pour la disponibilité des produits, les douanes ainsi que les différentes associations professionnelles et des consommateurs.
Du moment que l'organisation du marché et des prix des produits de consommation obéissent à la règle de l'offre et de la demande, le ministère du Commerce a jugé opportun d'alléger la pression sur les marchés traditionnels existants au nombre de 866, un chiffre jugé « trop insuffisant » pour une population de 44 millions de consommateurs, a constaté le ministre. De ce fait, il a décidé d'élever considérablement ce nombre avec la collaboration des différents partenaires par la création des marchés Assouak de type « parisien » au nombre de 530 à travers toutes les wilayas ainsi que la réhabilitation de 171 autres non fonctionnels. « L'ouverture des nouveaux marchés offre la création de 13 000 postes d'emploi en faveur des jeunes », précise le ministre qui espère que cette nouvelle réorganisation sera fonctionnelle durant tous les mois de l'année. Pour l'invité du Forum d'El-Moudjahid, la première mesure visant à éradiquer la spéculation propre à toutes les périodes de Ramadhan consiste au déstockage illégal des produits afin d'éviter la rétention des produits. C'est une opération qui a été entamée en collaboration avec les différents partenaires à commencer par la douane, où les produits visés sont essentiellement les viandes, la banane, les légumes secs et asséchés, a-t-il rappelé. Le ministre a promis, à l'occasion, de communiquer les résultats des différentes opérations où les auteurs des spéculations seront traduits en justice. La flambée du prix du citron, constatée ces derniers jours, est une piste pour les brigades, confie l'orateur mais sans aller dans les détails.
La seconde mesure visant la protection du pouvoir d'achat du citoyen est l'introduction cette année de la formule des prix référenciels. Elle vise certains produits des plus convoités par le consommateur, à savoir les viandes bovines importées, pomme de terre, tomate, courgette, salade, ail, oignons et bananes. Dans ce contexte, le ministre du Commerce indique que les prix seront largement à la portée du citoyen notamment pour les produits importés avec la suppression de la DAPS imposée sur les opérations d'importation, parlant des viandes et des bananes.
En marge du Forum, Saïd Djellab a rappelé l'importance du Conseil national de la promotion des exportations installé samedi dernier, dans le domaine de la diversification des exportations en direction du marché africain. « Un marché, a-t-il dit, très convoité par tous les pays qui avoisine les quelque 2 000 milliards de dollars ». Le ministre estime que dans ce domaine « le produit algérien mérite largement sa place sur le marché africain », parlant des médicaments, des matériaux de construction, de l'industrie plastique et électronique, qu'il a jugé de « très compétitifs ». « L'Algérie a besoin de valoriser son potentiel économique grâce aux relations diplomatiques qu'elle entretient avec les pays africains », a conclu le ministre du Commerce.
A. B.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 06/05/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelhalim Benyellès
Source : www.lesoirdalgerie.com