Comme attendu, le plan d'action du gouvernement a pris en charge toutes les promesses faites par le chef de l'Etat lors de la campagne électorale de la présidentielle du 9 avril dernier.
On y retrouve les 150 milliards de dollars, les 3 000 000 d'emplois, 200 000 nouvelles petites et moyennes entreprises et un nouveau programme de 1 000 000 de logements, mais aussi la grande priorité accordée à « la consolidation de la charte pour la paix et la réconciliation nationale ». C'est en gros ce que le Premier ministre devra réaliser durant les cinq prochaines années.Abdelaziz Bouteflika échaudé, semble-t-il, par les retards qu'accusent les chantiers lancés lors de sa réélection pour un second mandat en 2004, demande du concret et de la rigueur à l'Exécutif mené par Ahmed Ouyahia. Il lui exige « un engagement entier et des résultats palpables ». Il attend du gouvernement qu'il lui soumette « un échéancier détaillé pour la mise en 'uvre des différentes actions consignées dans le plan d'action ». « Cela nous permettra de veiller à prévenir et à rectifier à temps tout retard constaté », dira-t-il lors de son intervention devant les ministres avant d'ajouter : « Je tiens également à souligner que chaque membre du gouvernement devra assumer ses responsabilités et rendre compte de l'exécution du programme dans son secteur, qu'il s'agisse des actions de réformes et de modernisation, de l'amélioration du service public, de la lutte contre l'atteinte à la loi, y compris dans le champ économique, ou qu'il s'agisse de la prise en charge des différents volets du développement social. » Il avertit : « Nos délibérations futures nous permettront d'y veiller régulièrement et de près. »Par ailleurs, le chef de l'Etat a également instruit le gouvernement de préparer activement le projet de programme d'investissements publics pour la période 2010 à 2014. Le plan soutient, en effet, la modernisation du système financier, y compris pour l'accès au crédit et accorde une place importante au développement, à la croissance et à la diversification de l'économie nationale. Le chef de l'Etat a précisé d'ailleurs que le programme en question devra mobiliser rationnellement les ressources destinées à inciter le développement et la diversification de l'économie, à garantir la poursuite du développement social en veillant à la résorption des retards dans certaines contrées du pays, et à assurer enfin la pérennité de la politique nationale, de justice sociale et de solidarité. En effet, le plan du gouvernement est composé de six chapitres où sont exposées les mesures destinées au renforcement de l'Etat de droit et la bonne gouvernance, à travers notamment la poursuite de la réforme de la justice, la modernisation de l'administration publique et la réforme des collectivités locales. Le programme mentionne, en outre, la poursuite du développement humain dans ses diverses dimensions, entre autres la couverture des besoins sociaux de la population et l'amélioration des prestations, notamment dans les domaines de la santé et de la protection sociale, de l'éducation, de l'enseignement supérieur, de la formation, de la culture, ainsi que de la jeunesse et des sports. Il ne manque par de rappeler les principes et les objectifs qui guideront, sous la conduite du chef de l'Etat, l'action internationale du gouvernement ainsi que sa contribution à la modernisation du potentiel de défense nationale. Dans le plan d'action présenté par le Premier ministre, il est question également « de raffermissement de l'unité nationale, de la promotion des libertés démocratiques, des droits de l'homme et de la liberté de la presse ».Dialogue social et fonction publiqueLe Conseil des ministres, qui a donc approuvé hier lors de sa première réunion présidée par le premier magistrat du pays le projet du plan d'action pour la mise en 'uvre du programme du président de la République, a également examiné et approuvé un projet de loi relative à la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme, qui a été présenté par le ministre de la Justice, garde des Sceaux et a entendu et débattu une communication du ministre de la Santé sur les mesures préventives prises pour faire face à la menace de grippe « A » apparue dans le monde. Le président de la République a, enfin, chargé le gouvernement de préparer à travers le dialogue social et la finalisation des textes découlant du nouveau statut général de la Fonction publique, les mesures qui seront décidées en matière d'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs, et dont les crédits requis devront être mobilisés dans la prochaine loi de finances. Le Conseil des ministres a, par ailleurs, approuvé un projet de loi relative à la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme. C'est apparemment, le souci de renforcer la place et le rôle de cette commission qui a conduit le chef de l'Etat à charger le gouvernement d'élaborer un projet de loi destiné à consolider son assise juridique ainsi que sa crédibilité au niveau international, notamment auprès du système des Nations unies. Il a été également approuvé les marchés de gré à gré simple avec les entreprises nationales portant sur l'acquisition et la maintenance de divers matériels destinés aux collectivités locales.
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Posté Le : 13/05/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nabila Amir
Source : www.elwatan.com