Le Groupement d'appui à la microentreprise (Game), une association nationale nouvellement agréée, a organisé, hier, sa première assemblée générale avec les promoteurs Ansej, Cnac et Angem, de la wilaya de Tizi Ouzou, avec lesquels ils ont débattu, de la situation socioprofessionnelle de cette catégorie professionnelle.À l'ouverture des travaux de cette assemblée générale, le président d'honneur de ce groupement, Abdelatif Houamda, a commencé par expliquer que "le Game, partie d'une association locale qui est le Came, traite des véritables problématiques des microentreprises en Algérie, dont la non-capacité de remboursement des dettes par les promoteurs". L'orateur explique ensuite que les chiffres et les statistiques avancés par les pouvoirs publics, quant à la santé de la microentreprise en Algérie sont "tout simplement erronés".
"Ce n'est pas 90% des microentreprises qui ont réussi. Cela est inexact. Certes, on parle de 1,3 million d'entreprises créées entre les différents dispositifs Ansej, Angem et Cnac, mais la problématique réside dans la pérennité de ces entreprises", a expliqué M. Houamda. Pour ce dernier, "des erreurs ont été commises par le système et nous sommes en train de payer la facture ! Nous sommes les victimes d'un lobby mafieux que nous connaissons aujourd'hui.
Ce sont ceux qui sont derrière les barreaux à la prison d'El-Harrach", a-t-il martelé, tout en précisant : "Je parle des groupements comme le FCE et les patronats monstres qui ont accaparé tous les projets publics au détriment de cette génération de jeunes qui n'ont eu aucun droit à l'émergence." "Aujourd'hui, c'est le combat de l'avenir pour prouver que nous avons notre place, que le jeune Algérien et la microentreprise ont leur place dans la reconstruction de la nouvelle république", a conclu M. Houamda.
De son côté, le président du Game, Yacine Guellal, a relevé que "malheureusement, le gel des poursuites judiciaires contre les promoteurs, suite à une décision ministérielle, n'est pas appliqué à travers toutes les wilayas du pays, c'est par exemple le cas à Aïn Defla".
M. Guellal a, par ailleurs, réaffirmé la position du Game qui demande une amnistie générale pour les entreprises créées dans le cadre de l'Ansej, de la Cnac et de l'Angem, estimant, que ces promoteurs sont victimes d'un système qui a pris cette jeunesse en otage. "Barakat la pression sur ces promoteurs ! Ce n'est pas à ces jeunes de payer une politique de l'emploi qui a échoué. Il faut un nouveau départ pour ces entreprises. Un départ qui repose sur des bases purement économiques et non politiques", a-t-il soutenu.
K. Tighilt
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Posté Le : 08/08/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Tighilt Kouceila
Source : www.liberte-algerie.com