Algérie

Les projets hypothéqués par l'indisponibilité du foncier



Aux multiples contraintes, rendant plus délicate la concrétisation des projets de développement à Jijel, c'est le manque de foncier qui vient ajouter son lot d'inconvénients à une situation de plus en plus compliquée. "Même pour construire une école, nous n'avons plus aucun espace", balance le secrétaire général de la wilaya.C'était à l'occasion de la tenue de la dernière session de l'APW, lors de laquelle il n'a pas manqué de déplorer cette contrainte majeure. Cela s'est également impacté sur le lancement de projets d'investissement qui ne trouvent plus d'assiettes foncières.
Longtemps ignoré, le problème du foncier surgit en plein blocage d'un processus de développement, depuis notamment l'installation de la crise sanitaire du coronavirus. Ce blocage est également accentué par les faiblesses de moyens de réalisation dont dispose l'entrepreneuriat privé local, comme l'ont si bien indiqué, et à maintes reprises, les responsables de la wilaya.
Ces derniers sont désormais face à une autre situation davantage plus compliquée en raison du manque d'assiettes de terrain. Un manque que d'aucuns amputent en partie à la dilapidation d'un foncier, détourné à d'autres fins sous le couvert d'un investissement qui n'a jamais vu le jour.
Les exemples ne manquent d'ailleurs pas, car dans chaque commune, notamment les plus grandes ou celles situées tout au long du littoral, il y a une histoire liée à ce foncier. Et combien de fois des projets ont purement et simplement été annulés, faute de terrain.
C'est le cas à El-Milia, où ce phénomène fait rage, lorsque des projets de logement, de marchés de proximité, d'une station urbaine et d'un circuit d'examen, pour ne citer que ces opérations jamais réalisées, ont été annulés. C'est également le cas dans d'autres communes où on peine à dénicher un petit espace pour construire la fameuse école, pour reprendre l'exemple du secrétaire général de la wilaya.
Parallèlement à cette situation, des villas de haut standing, des hangars et des magasins à usage commercial ont poussé tels des champignons sur de terrains illégalement acquis. L'ex-wali Larbi Merzoug a tenté de récupérer certaines assiettes foncières en lançant une vaste opération de démolition des constructions illicites, décriée, d'ailleurs, de par son caractère improvisé, sans trop atteindre son objectif.
Cette opération a été stoppée net à son départ, quand son prédécesseur avait clairement affiché ses intentions en déclarant qu'il n'était pas venu pour démolir. Et c'est ainsi que l'avancée du béton sur des espaces pouvant servir à des projets publics a continué d'hypothéquer l'exécution des programmes de développement, comme le reconnaissent désormais, ouvertement, les responsables de la wilaya.
Face à cette donne, ces derniers clament, comme l'a si bien martelé le secrétaire général de la wilaya, qu'aucun citoyen n'a le droit de s'opposer à la réalisation d'un quelconque projet. Mais comment le dissuader quand des citoyens continuent à ce jour à manifester leur opposition à la réalisation de certains projets sous le fallacieux argument que le terrain retenu leur appartient '

Amor Z.


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