Le cycle des conférences plénières prévues au programme du 1er Salon
national de l'industrie pharmaceutique et parapharmaceutique a été ouvert, hier
matin, par une communication donnée dans la grande salle du palais de la
culture Malek Haddad par M. Naïli, directeur du
marketing et de l'information médicale du groupe Saïdal.
L'intervenant a commencé par évoquer les maladies chroniques qui sont en
constante augmentation dans le pays, la couverture sociale qui augmente elle
aussi, l'encouragement de la production nationale et l'option de développement
du médicament générique pour expliquer le plan de développement que va lancer Saïdal. Celui-ci s'articule, dit-il, sur la modernisation
de cinq unités de production implantées à Alger, El-Harrach, Batna et Médéa. Dans
son exposé, M. Naïli a avancé des chiffres portant
sur l'activité de Saïdal, son capital, son chiffre
d'affaires, ses filiales, etc. Il a indiqué aussi que Saïdal
produit annuellement 140 millions d'unités parmi une palette de médicaments de 80
produits. Pour la période allant de 2005 à 2010, a-t-il signalé, la société a
réalisé un chiffre d'affaires de 12 milliards de dinars. Saïdal
travaille en partenariat avec 7 laboratoires étrangers et compte ouvrir 7
nouveaux ateliers de production, dont 3 à Constantine, des entreprises de
conditionnement et un centre de recherche en bioéquivalence. Trois unités de
distribution seront également créées à Constantine, Sétif et Tlemcen. Saïdal cherche aussi à investir le domaine de l'oncologie
et de la biotechnologie et promet qu'en 2014, elle va couvrir la totalité de la
demande nationale en insuline.
Par la suite, l'intervenant a fait l'état des lieux de la production et
la distribution du médicament en Algérie en avançant qu'il y a sur le marché 60
producteurs, 25 conditionneurs, 55 importateurs, 500 grossistes et 9.000
officines. Il a signalé, en outre, que de 1999 à 2005, la facture du médicament
est passée de 0, 37 milliard de dollars à 2,5
milliards de dollars. Le produit national couvre 37 % du marché. Nous importons
90 % de nos besoins en médicament d'Europe et 50 % d'un seul pays : la France. Selon le
rapporteur, Saïdal occupe en 2010 la 4ème place sur
le marché algérien du médicament.
Au cours du débat, le vice-président de l'Union nationale des opérateurs
en pharmacie (UNOP), le Dr Kerrar, est intervenu pour
critiquer les nouvelles mesures gouvernementales en matière de législation. «Les
lois en la matière ne sont pas claires», a-t-il affirmé avant de déclarer qu'il
est pratiquement impossible, en l'état actuel des choses, d'arriver à une
production nationale de 70% à l'horizon 2014, comme l'a souhaité le ministre Ould Abbès. «Nous atteindrons 55
% dans le meilleur des cas et dans la mesure où les lois actuelles sont
améliorées», a-t-il estimé.
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Posté Le : 19/01/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : A M
Source : www.lequotidien-oran.com