Algérie

Les projets de proximité : un outil de développement rural intégré qui se généralise



Les projets de proximité : un outil de développement rural intégré qui se généralise
Les projets de proximité de développement rural intégré (PPDRI), véritables outils de la politique de développement et du renouveau rural adoptés ces dernières années par le ministère de l'Agriculture, ont commencé à se généraliser à travers le pays.
La politique du renouveau rural est passée du stade pilote à une échelle nationale, puisque le programme quinquennal (2010-2014) prévu dans ce sens porte sur la réalisation de 12 000 PPDRI, a déclaré le secrétaire général au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, Sid-Ahmed Ferroukhi. Près de la moitié de ce programme devrait être lancée d'ici la fin de l'année contre près de 4 000 actuellement en cours, selon M. Ferroukhi. Au moins 12 000 localités et 6 millions de personnes seront touchées par ce programme portant sur la modernisation des villages et ksour, la diversification des activités économiques, la protection des ressources naturelles et la réhabilitation du patrimoine matériel et immatériel. Interrogé sur le rôle que pourrait jouer son secteur dans la nouvelle approche de l'Etat pour un meilleur développement local, M. Ferroukhi a souligné que ce débat «vient consolider le travail qui a été fait (par ce secteur) depuis plus de 10 ans en matière d'amélioration de la gouvernance dans les zones rurales». Pour lui, l'implication des populations dans l'identification, le suivi et le contrôle des projets de développement par les cellules d'animation rurales communales et de daïra (CARCD) «est un élément de renforcement de la gouvernance et de l'efficacité des programmes de développement destinés aux citoyens». «Dans les zones rurales, très peu de choses réussissent quand les populations ne sont pas associées, et ce, malgré les efforts déployés en termes d'équipement et de développement», estime ce responsable. Pour cela, le ministère «avait déjà préparé le terrain y compris pour le débat actuel qui sera organisé (au niveau régional et national)», a souligné M. Ferroukhi. Des rencontres de wilaya se tiennent actuellement au niveau régional en vue de définir une plate-forme de recommandations et de mandater des délégués régionaux qui représenteront les citoyens. Elles seront suivies d'assises régionales et puis d'assises nationales, qui déboucheront sur une «synthèse globale consacrée à la bonne gouvernance des collectivités locales dont les recommandations seront soumises au gouvernement pour une mise en 'uvre effective sur le terrain». Les CARCD constituent la base de la stratégie du secteur visant la création d'une nouvelle dynamique de développement socioéconomique au niveau local avec l'implication des populations rurales, selon ce même responsable. Ces cellules sont des espaces de concertation, de dialogue mais aussi de prise de décision sur des projets de développement touchant la vie des populations rurales, a-t-il expliqué. Elles ont commencé à exister depuis 2003, deux ans avant la mise en place de la stratégie nationale de développement rural en 2005. Leur nombre dépasse aujourd'hui 1 000 cellules au niveau national, a-t-il expliqué. Outre les élus locaux, la CARCD compte un animateur et un facilitateur qui ont pour rôle l'identification des populations ciblées par les projets de développement et diagnostiquer avec elles leurs besoins et attentes. La cellule devrait fixer les priorités au sein des communes rurales et essayer de fédérer les acteurs autour du projet comme elle peut aussi programmer des actions au profit des intervenants dans le processus du projet de développement. «Ce sont des espaces de négociation où l'on gère les préoccupations et les besoins et essayer d'identifier des solutions à mettre en 'uvre, à suivre et à contrôler, dans la transparence», selon M. Ferroukhi, pour qui le souci étant d'«améliorer la gouvernance des populations rurales». Pour atteindre cet objectif, les pouvoirs publics «doivent donner à ces espaces de l'importance et accompagner leur développement», suggère-t-il. Il a rappelé, dans ce sens, que le ministère avait lancé un programme de formation de 20 000 personnes composant ces cellules. Ces formations seront dispensées par 250 formateurs issus des régions centre, est et ouest du pays, formés spécialement pour prendre en charge cette opération. Selon ce responsable, ces formations portent sur l'approche participative, la formulation des projets et le fonctionnement des CARCD, l'objectif étant d'«améliorer les capacités de ces acteurs en termes de construction de projets viables».


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