Algérie

Les projets de dessalement bientôt relancés par l'AEC



Outre la station de Fouka qui devrait être livrée dans trois (3) ans, la compagnie a été chargée de réaliser deux autres projets de dessalement dans la capitale.Le processus de réalisation de projet de station de dessalement d'eau de mer de Fouka qui va alimenter en partie la capitale sera bientôt relancé, a annoncé le président-directeur général de la société AEC (Algerian Energy Company), Abdennour Kimouche, affirmant que sa compagnie compte rattraper le retard engendré par la pandémie de Covid-19 qui a entravé le démarrage de plusieurs projets.
«Nous comptons relancer très prochainement un nouvel appel d'offres à l'intention des investisseurs pour la réalisation de cette usine de dessalement de Fouka (Tipasa) d'une capacité de 300 000 m3/jour», a indiqué M. Kimouche. Selon ce responsable, la crise sanitaire de la Covid-19 avait bloqué le lancement de plusieurs projets, rappelant à ce propos que l'avis d'appel d'offres lancé précédemment par l'AEC, pour la réalisation de cette station, juste avant l'émergence de la pandémie, a été déclaré infructueux.
«Les investisseurs n'étaient pas vraiment motivés vu la conjoncture sanitaire durant cette période», a-t-il déclaré, assurant que son entreprise compte rattraper le temps perdu. Le premier responsable de l'AEC a fait savoir que la réalisation de la station de dessalement de Fouka faisait partie des projets prioritaires pour faire face à la crise de l'eau qui prévaut après le stress hydrique qui a persisté durant ces trois dernières années.
«La station qui alimentera les wilayas d'Alger, Tipasa et Blida, devait être réalisée sur une superficie de 7 hectares dont 2,8 hectares relevait du domaine agricole, mais les pouvoirs publics ont finalement décidé d'épargner ces surfaces fertiles en diminuant l'espace du site à 4 hectares», a-t-il expliqué. Cette réduction impliquait automatiquement une révision à la baisse du volume de production de cette future station qui sera de l'ordre de 200 000 m3/jour au lieu de 300 000 m3/jour prévu initialement.
Deux nouvelles stations à Alger à «court terme»
Outre la station de Fouka qui devrait être livrée dans un délai de trois (3) ans, M. Kimouche a également rappelé que sa compagnie a été chargée de réaliser, à court terme, deux autres projets de dessalement au niveau de deux communes à Alger dans le cadre du programme d'urgence prévu par les pouvoirs publics, à travers la solution conteneurisée, pour la capitale et ses environs.
Il s'agit de la station prévue à «Bateau cassé» (Bordj El Kiffan) d'une capacité quotidienne de 10 000 m3, de la station d'El Marsa d'une capacité de 60 000 m3/j, précisant que ces stations devraient assurer 150 000 m3/jour pour Alger Est. Actuellement, la capacité contractuelle de production à partir du dessalement d'eau de mer est de 2,1 millions m3/jour, ce qui représente 17% de la production nationale en eau potable, selon le PDG de l'AEC.
Interrogé sur les arrêts des unités de dessalement pour la maintenance régulière des installations et leur impact sur l'alimentation du citoyen en eau potable, le PDG de l'AEC a expliqué que ce sont des arrêts programmés à l'avance, en coordination avec l'ensemble des parties prenantes, notamment l'Algérienne des Eaux (ADE), afin d'assurer une distribution durant ces périodes.
Selon ses précisions, ces arrêts, dont la durée varie entre 2 jours et 5 jours maximum, interviennent en dehors des périodes estivales et des fêtes nationales et religieuses où la consommation domestique atteint son plus haut niveau.
Par ailleurs, il a expliqué qu'il y avait des contraintes naturelles liées à la météo et à la qualité d'eau de mer qui obligent les unités de dessalement de baisser la production afin de préserver les installations. «Les exploitants au niveau des unités de dessalement respectent le manuel opératoire pour préserver l'intégrité, la fiabilité, la disponibilité et la sécurité des installations», a-t-il souligné, ajoutant que l'AEC travaille avec des partenaires étrangers qui sont intransigeants sur le respect des procédures de fonctionnement des unités.
«Nous avons investi des milliards de dollars pour la réalisation de ces infrastructures, on ne peut pas les exploiter à flux tendu sans faire des arrêts de maintenance», a-t-il soutenu, en précisant que ce sont «des arrêts nécessaires pour la maintenance et non pas des pannes». Par ailleurs, un autre programme «urgent» portant sur quatre stations de dessalement d'eau de mer monobloc implantées à Alger et Tipasa (Zéralda, Palm Beach, Aïn Benian et Bou Ismaïl), d'une capacité globale de 37 500 m3/jour, a été annoncé par le ministère des Ressources en eau.
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