Algérie

Les projets d'urgence relancés à M'kira



À l'arrêt des travaux confiés à certaines entreprises, parfois en difficulté, s'ajoute l'opposition des citoyens qui empêchent la passage des conduites, provoquant des retards importants dans la livraison des chantiers devant soulager les villages de la région.Plusieurs projets d'alimentation en eau potable (AEP), bloqués depuis des années, seront enfin relancés à M'kira, où la population locale compte sur l'aide de la commune pour étancher sa soif, a-t-on appris de Hocine Bassaïd, en sa qualité d'adjoint au maire de l'APC de M'kira (daïra de Tizi Ghennif, sud de Tizi Ouzou). Il s'agit tout d'abord de la réalisation d'une conduite autonome qui alimentera les réservoirs d'eau communaux situés au lieudit Tizi Bouadhou à partir de la basse M'kira.
"Actuellement, nous sommes alimentés avec une même conduite que la commune de Tizi Ouzou. À cause de nombreuses fuites signalées sur la conduite entre Tizi Ghennif et M'kira, nous enregistrons d'énormes pertes.
C'est pourquoi nous ne recevons qu'une quantité insuffisante d'eau, en dépit de toutes nos démarches auprès des services concernés et malgré toutes les réunions tenues avec eux pour régler ce problème", a-t-il poursuivi, tout en souhaitant que l'opposition faite par des habitants à Tizi Ghennif pour le passage de cette conduite autonome soit levée.
On croit savoir que son itinéraire a été changé et que cette conduite sera relancée. En revanche, les entreprises retenues pour la réalisation du reste du projet, à savoir la réalisation de trois réservoirs d'eau d'une capacité entre 200 et 300 m3 chacun à Boughzel, à Tala Aâchrin et Iaâkraf, et la rénovation des réseaux de distribution dans de nombreux villages ont repris du service.
"Si les délais accordés à ces opérations étaient respectés, nous ne vivrions plus le problème exceptionnel de cette année où nos populations souffrent de ce manque perpétuel d'eau", a ajouté M. Bassaïd. "C'est l'été le plus difficile que nous vivons depuis la création de notre commune en 1985.
Pour cette saison estivale, nous ne recevons que quelques mètres cubes par jour, au lieu des 2000 m3 qui arrivaient dans nos réservoirs avant cette crise, si bien que nous avons suspendu la distribution de l'eau car le programme ne pourra pas être respecté", rappelle encore M. Bassaïd.
Et de poursuivre : "Tout de même, il fallait faire quelque chose pour satisfaire un tant soit peu nos concitoyens. Nous délivrons des bons pour des citoyens et des comités de villages qui pourront remplir directement des citernes de nos réservoirs au lieu qu'ils aillent acheter de l'eau ailleurs.
C'est le moins qu'on puisse faire pour eux car notre quota de 3000 m3/jour n'arrive plus." Il est à noter que dans cette commune rurale, bien avant cette crise aiguë, le programme de distribution n'a jamais été respecté à cause du non-remplissage quotidien des réservoirs de Tizi Bouadhou d'où sont alimentés plus de vingt-cinq villages situés dans un relief escarpé.
Ainsi, selon tous les membres de l'exécutif communal, le salut est dans la consommation de l'enveloppe financière de 70 milliards de centimes arrachée de haute lutte, aussi bien par les élus que par les présidents de comités de village après une série de réunions avec la direction de l'hydraulique, celle de l'ADE, la daïra et les services de wilaya.
En attendant la concrétisation de ces projets, les habitants de cette municipalité enclavée devront consentir d'énormes sacrifices à acheter une citerne d'eau à plus de 2000 DA, notamment en ces moments où les forages sont presque à sec alors que l'été n'est pas encore terminé.

O. Ghilès


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