Tous les candidats convergent vers la nécessité de bâtir une économie émergente hors hydrocarbures et de lutter contre l'informel et la corruption.Sellal a précisément choisi ce forum ? critique formellement, à travers les remarques de Hamiani ?, pour décliner les grandes lignes du programme économique de Bouteflika. "Le président-candidat envisage de mettre en place dans les cinq ans à venir, une économie émergente fondée sur la libéralisation de l'acte d'investir sans toutefois toucher les acquis sociaux des travailleurs et des Algériens en général... Le privé bénéficiera des mêmes avantages que le public, il n'y a pas de différence, car nous avons une seule entreprise algérienne". S'il fallait décrypter ces propos, on serait tenté de percevoir "un projet de société social-libéral", ce qui serait une bonne chose en soi. Sauf que durant quinze ans de pouvoir du président-candidat, nous avons assisté à une montée en puissance des forces de la spéculation, de l'informel, de l'import-import, des scandales politico-financiers avec une régression dangereuse des forces de la production et de la création de richesses (le secteur industriel ne représente que 5% du PIB). Quant à Benflis, il axe son projet économique "sur la création d'emplois au c?ur de ses priorités et place l'entreprise publique et privée au centre de la création de richesses nationales et de croissance économique, parallèlement à la réduction de la dépendance aux recettes des hydrocarbures et en encourageant les diverses formes de partenariat avec l'étranger". Contrairement au directeur de campagne du président sortant, Benflis s'est engagé à lutter de "façon permanente et déterminée" contre les causes "profondes" du fléau de la corruption, préconisant "un pacte national contre la corruption". Il faut peut-être rappeler que ni Bensalah, ni encore moins Saâdani, les deux chefs des formations politiques majoritaires au Parlement et qui ont "pignon sur rue" n'ont été très loquaces sur le volet économique de leur programme, parce qu'il leur suffit de se revendiquer de celui du président sortant. Et pourtant, en homme aguerri, trempé et forgé par ses responsabilités de gestion de l'économie nationale depuis plusieurs années, Ahmed Ouyahia, secrétaire général du Rassemblement national démocratique à l'époque, et néanmoins chef de gouvernement, comme à son accoutumée, avait d'emblée annoncé les couleurs devant le FCE réuni à l'hôtel El Aurassi en 2012, dans son cycle d'auditions des leaders des partis politiques : "Nous avons, sans aucun doute quelques points communs et quelques points de divergence, et cela est bon pour la démocratie."A. H.NomAdresse email
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Posté Le : 26/03/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A HAMMA
Source : www.liberte-algerie.com