Algérie

Les professions libérales dans le collimateur de l'OPGI



Des brigadesd'enquêteurs mises sur pieds par la direction de l'OPGI de la wilaya deConstantine sont engagées depuis peu dans une opération de recensement deslogements dont la vocation a été détournée vers un usage professionnel.Interrogé à ce propos, M.Azem Nasreddine, directeur de l'office, nous précisequ'il s'agit surtout de recenser à travers les différentes communes de lawilaya de Constantine tous les logements OPGI qui ont été transformés encabinets de médecin, de chirurgien dentiste, d'avocats ou de bureaux d'étudesd'architecture, de comptables, d'experts comptables,....Notreinterlocuteur ajoute qu'il s'agit pour l'OPGI après cette opération derecensement de réajuster les loyers des logements occupés par ces professionslibérales. En effet, M.Azem considère qu'il n'est pas normal qu'un médecin, unavocat ou un architecte paie un loyer de 1500 ou 2000 dinars mensuels. Eneffet, nous dira-t-il, étant dit qu'il s'agit d'un logement social octroyé àune personne n'ayant pas les moyens financiers l'OPGI a fixé un loyeréconomique qui au demeurant est loin du loyer réel qui avoisine les 4000dinars. Il tiendra toutefois à préciser que pour l'OPGI, il ne s'agit nullementd'un souci financier mais surtout une question de respect de la réglementation.M.Azem ira encore plus loin en indiquant que nombreux sont les citoyens quiavaient acquis des logements dans le cadre social pour procéder à leur souslocation à des personnes de professions libérales. Il ajoutera en ce sens quel'occupant légal peut louer son logement, trois à quatre fois plus cher que lemontant qu'il paie à l'office, particulièrement si celui-ci se trouve au rez dechaussée donc convenant bien à une profession libérale. En ce sens, il faudrapeut être faire remarquer que nombreuses sont les cités à Constantine, auKhroub, à Ain Smara ou encore à Didouche Mourad et Hamma dont une bonneproportion des immeubles voient leurs rez-de-chaussée et leur premiers étagesoccupés par des cabinets ou de bureaux d'études. Le directeur de l'OPGI deConstantine nous explique que normalement toute personne décidant detransformer un logement en cabinet professionnel doit au préalable demanderl'autorisation de l'office. Ce dernier bien sûr avant toute décision révise lemontant du loyer en s'assurant que le contrat de location reste au nom dudemandeur. Quand il s'agit d'un logement social, le bénéficiaire ne peutprocéder en aucun cas ni à sa vente ni à sa sous-location car ce logement restela propriété de l'OPGI, nous explique notre interlocuteur. Le recensement nousdira le premier responsable de l'office, doit en principe se poursuivre pendanttrois mois. Et de souligner que cette opération ne concerne pas seulement leslogements ayant été transformés en bureaux d'études et en cabinets maiségalement les logements qui restent toujours inoccupés. Et de nous expliquerque pour le cas de sous-location, l'office introduira des affaires en justiceen annulant les contrats qui la lie avec les bénéficiaires initiaux.. En ce quiconcerne les logements inoccupés, l'OPGI toujours par le biais de la justice,procédera à leur récupération. Reste à dire que les différentes OPGI du paysdans le cadre de l'opération de cession des logements aux citoyens, sont entrain de multiplier les opérations de charme particulièrement sur le voletfinancier pour pousser les locataires à devenir propriétaires de leurslogements. Interrogé sur le cas où le bénéficiaire légal du logement engage laprocédure d'achat, le directeur de l'OPGI nous dira que le bon sens voudraitqu'on renonce à engager les procédures pour récupérer ce logement. Saufdevait-il préciser si l'affaire est déjà engagée en justice. Donc elle suivrason cours ..


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