Algérie

Les professionnels revendiquent un cahier des charges



Pour les professionnels du secteur, l'enjeu réside dans les critères objectifs fixant les règles d'attributiond'avis techniques qui permettraient l'émergence d'une industrie compétitive à l'international.Impactés par l'arrêt, en 2019, des importations des kits CKD destinés au montage des produits électroniques et électroménagers, les professionnels du secteur butent sur une situation kafkaïenne marquée par l'impératif de maintenir les emplois et la nécessité de relancer leur activité après de lourds investissements consentis dans le domaine.
Hier, le Collectif des fabricants algériens de produits électroniques et électroménagers s'est réuni à Alger pour tenter de dénouer cette situation, notamment à travers la mise en place d'un cahier des charges régissant cette activité conformément aux nouvelles orientations du gouvernement, afin d'assainir le secteur, et ce, à travers l'instauration d'un tissu de sous-traitance à forte valeur ajoutée, et d'atteindre un taux d'intégration appréciable et, à long terme, aller vers l'exportation.
Dans un communiqué rendu public, ce collectif tire la sonnette d'alarme sur "la situation critique que connaît le secteur et qui risque de le mettre en péril (...) Le secteur ne s'est pas remis des effets des diverses problématiques et divers blocages rencontrés durant l'année 2019 pour sombrer dans les conséquences de la pandémie de Covid-19 aggravées par la mise en stand-by du régime CKD depuis presque un an, et ce, en attendant la mise en place du nouveau cahier des charges régissant le secteur".
Tout en mettant en avant leur engagement à s'inscrire dans la vision des autorités visant à augmenter le niveau d'intégration et à développer une industrie créatrice de richesses, génératrice d'emplois et de ressources en devises, ce collectif estime que le système du CKD ne constituait, jusqu'ici, qu'une étape pour permettre, souligne-t-il, "de monter en puissance en termes de maîtrise métier", d'une part, et "d'envisager l'intégration et donc gagner en compétitivité", d'autre part.
En ce sens, le collectif rappelle qu'il a toujours revendiqué la mise en place d'un cahier des charges régissant le secteur, mais aussi, lit-on dans le document, qu'il "adhère pleinement à la volonté de réformer la filière avec une démarche constructive et consultative, et aurait souhaité être partie prenante en tant qu'expert métier".
À ce propos, le collectif, constitué de professionnels de cette filière, affiche sa disposition, "en sa qualité d'expert métier et fin connaisseur du secteur à apporter des solutions pratiques qui garantiront l'atteinte des vertueux objectifs fixés, à l'instar de ce qui se fait dans les pays leaders dans le domaine", précise encore le collectif qui révèle, par ailleurs, avoir mis en place une vision pour développer un cahier des charges qui, selon le collectif, "doit être inclusive et n'excluant aucun opérateur quels que soient sa taille ou son niveau d'investissement lui permettant ainsi de s'approfondir en intégration tout en préservant le niveau d'emploi et de stabilité du marché".
Pour les professionnels du secteur, l'enjeu réside dans les critères objectifs fixant les règles d'attribution d'avis techniques qui permettraient l'émergence d'une industrie compétitive à l'international.
Pour ce collectif, ce dispositif législatif devra prendre en considération des spécificités de chaque famille de produits, les procédés dédiés à la fabrication de pièces maîtresses pour l'émergence d'un écosystème de sous-traitance locale.

FARID BELGACEM


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)