Algérie

Les professionnels du secteur s'autocritiquent



Les professionnels du secteur s'autocritiquent
Le rôle des associations et des coopératives dans l'animation du mouvement théâtral en Algérie» est le thème central d'une série de communications proposées au public et comédiens, à l'occasion de la 9e édition du festival culturel local du théâtre professionnel de Guelma qui se déroule du 3 au 8 avril au théâtre régional Mahmoud Triki de Guelma.Mais contre toute attente c'est dans une salle clairsemée que Omar Fetmouche, Auteur, comédien et metteur en scène, a fait «son réquisitoire» en indexant ouvertement les tares du 4e art en Algérie.En effet, hier, dans sa communication introductive en rapport direct avec le thème, l'orateur n'a pas fait dans les sous-entendus, bien au contraire : «Si le public est absent aujourd'hui, je le comprends, mais il est inadmissible que la majeur partie des comédiens et membres des coopératives et associations qui prennent part à cette compétition, ne font pas acte de présence au débat » dira-t-il avec amertume, et d'ajouter : «Avec tout le respect je dois à tous, le déferlement et l'engouement pour la création des coopératives et associations à travers le pays doit être immédiatement circonscrite par un système de contrôle, de régulation et d'accompagnement. `Où vont les subventions de l'Etat et l'argent des contribuables '». En clair, beaucoup d'argent va dans les caisses des coopératives, mais en retour, la production des pièces théâtrales reste exempte de tout professionnalisme. Des coopératives et associations créées à l'emporte-pièce, dont le but «est de se faire de l'argent !», martèle Omar Fetmouche, en poursuivant, plus apaisé, sur l'histoire du théâtre algérien et les sacrifices des comédiens, qui ont contribué à l'indépendance du pays, mais aussi au front qui s'est opposé au terrorisme lors de la décennie noire. Lors du débat, les réactions des professionnels du secteur ont été unanimes pour dire que «dans le passé, nous avions l'âme du théâtre mais sans corps.Aujourd'hui le théâtre est un corps sans âme !». Dans ce contexte, Aïssa Moulefera, comédien et organisateur de spectacles, enfonce le clou : «Dans le théâtre, nous sommes toujours au stade de l'apprentissage». Cette phrase à elle seule résume, en filigrane, qu'avant de parler de théâtre professionnel, les b.a.-ba du métier de comédien en passant par l'écriture d'un texte théâtrale, doivent être obligatoirement maitrisés.




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