Dans une lettre ouverte adressée à Bouteflika, les éditeurs et
importateurs du livre, regroupés au sein du Syndicat national des éditeurs de
livre (SNEL) et du Syndicat des professionnels du livre (SPL), sollicitent
l'intervention du premier magistrat du pays pour trouver une solution au
problème induit par la loi de finances complémentaire 2009 dans son article 69
qui impose le crédit documentaire comme unique mode de payement des
importations.
Les éditeurs et professionnels du
livre se disent étonnés «d'apprendre qu'il nous était dorénavant interdit de recourir
au crédit fournisseur et que nous devions régler au comptant la valeur de nos
importations». Selon eux, ces dispositions «ne serviront que les intérêts des
éditeurs étrangers et annihilent tous les efforts déployés durant plusieurs
années afin d'obtenir leur confiance».
«En fait, il s'agit, pour nous,
de préfinancer nos partenaires, d'autant que nos banques ont exigé de nous
l'apport de la totalité des fonds», lit-on dans la lettre ouverte. Sans compter
que ces nouvelles dispositions vont entraîner des «retards considérables» qui
vont «hypothéquer très sérieusement la rentrée universitaire et le bon
fonctionnement du 14e Salon international du livre d'Alger (Sila)» prévu le 27
octobre prochain.
Les rédacteurs de la lettre
ouverte souhaitent une intervention du président de la République pour que soit
trouvée une solution, d'autant que, comme il est précisé, le montant des
importations des livres «ne représente que 30 millions de dollars, soit 0,075%
du montant global des importations de l'année 2008».
Les éditeurs et importateurs du
livre estiment aussi que l'édition nationale est elle aussi menacée autant que
l'importation puisque «le papier et l'encre sont soumis à la même
réglementation». Ce qui induira, selon eux, une forte pénurie du livre qui sera
nécessairement accompagnée par une hausse des prix.
«Nous osons croire, monsieur le
Président de la République, que tout le soutien que vous avez apporté depuis
votre investiture, au développement de la production et de la diffusion du
livre, ne puisse être effacé par des dispositions d'une loi qui n'a pas tenu
compte de la spécificité de notre secteur».
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Posté Le : 16/09/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : M M
Source : www.lequotidien-oran.com