Algérie

Les professeurs préconisent une grève illimitée



Au deuxième jour du débrayage des blouses blanches, le mot d'ordre de grève semblait massivement suivi dans les établissements hospitaliers à Alger et dans les autres grandes villes du pays. Toutefois, les grévistes assurent un service minimum pour les cas urgents. Les représentants des syndicats, à l'origine du débrayage (celui des professeurs, docents et maîtres assistants en sciences médicales), avancent, pour cette deuxième journée, un taux de suivi de leur action de 90% . « Toute la communauté hospitalo-universitaire est mobilisée pour mener à bien ce mouvement d'ordre socio -revendicatif », lance Dr Djidjeli, président du Syndicat national des professeurs et docents des sciences médicales (SNPDSM). Aujourd'hui, affirme-t-il, toutes les wilayas ont adhéré à notre mouvement. « Les hospitalo-universitaires de la région de Tlemcen ont rejoint le mouvement aujourd'hui. Toutefois, nous assurons un service minimum et les soins nécessaires n'ont pas été différés à des dates ultérieures », a soutenu le porte-parole du syndicat. Pour les syndicalistes, la contestation a atteint désormais la phase de non retour, à moins que les pouvoirs publics interviennent pour satisfaire les revendications socioprofessionnelles. Ils prévoient de durcir leur mouvement en guise de réponse au mépris affiché par le pouvoir.Dans les établissements hospitaliers, les esprits s'échauffent et de nombreux syndicalistes préconisent une grève illimitée. Aujourd'hui, les deux syndicats tiendront un rassemblement au CPMC pour arrêter encore une fois la date du prochain débrayage de trois jours. De son côté, les syndicalistes SNPSP ont observé hier un sit-in devant la direction de la santé et de la population de la wilaya de Tipaza pour dénoncer le comportement du premier responsable, qui a minimisé d'une part le taux de suivi du mouvement de débrayage et opté pour des mesures extrêmes à l'égard des praticiens ayant paralysé le fonctionnement des services. Il avait donné, dans ce sens, ordre à ses directeurs de procéder à des mises en demeure, des ponctions sur salaires et d'appliquer la procédure réglementaire à leur encontre. Cette pratique a été dénoncée et condamnée hier par le SNPSP. Ce dernier tiendra aujourd'hui son conseil national et décidera des futures actions.


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