La coordination des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires, représentée par les professeurs et maîtres de conférence en sciences médicales, le Collectif des enseignants hospitalo-universitaires,l'Association nationale des praticiens hospitalo-universitaires, les anciens directeurs des Instituts nationaux d'enseignement supérieur en sciences médicales (INESSM) et anciens doyens des facultés de médecine, ainsi que les anciens présidents du Syndicat national des professeurs et docents en sciences médicales, et le Syndicat national des maîtres-assistants hospitalo-universitaires interpellent, dans une déclaration rendue publique dimanche à l'issue d'une réunion consacrée à la situation et le mouvement de contestation des résidents tenue le même jour, les hautes autorités du pays à «intervenir et donner les directives nécessaires pour que les sciences médicales ne soient plus le point focal d'injustices constitutionnelles», tout en saluant l'esprit de sagesse qui a prévalu et qui s'est «concrétisé par la réunion, le samedi 13 janvier, entre Monsieur le ministre de la Santé et les représentants des résidents».
Les signataires du communiqué affirment être prêts à apporter leur contribution au dénouement de «cette situation gravissime pour nos hôpitaux, ainsi que pour nos facultés» tout en assurant avoir des propositions pour sortir de la situation actuelle sur l'ensemble des points de la plateforme, qui «rétabliront aussi bien les résidents que la population dans leurs droits».
La coordination, qui se dit solidaire de l'ensemble de la plateforme de revendications de ses résidents, dénonce avec fermeté «le matraquage des blouses blanches intra-muros» et outrée par «les images des blouses blanches maculées du sang de ses résidents véhiculées par la presse écrite et les médias télévisés non étatiques au moment où les médias officiels interviewaient les représentants des services de l'ordre qui auraient été agressés par ces mêmes blouses blanches et déplore l'absence, à ce jour, de réaction de Monsieur le ministre de la Santé contre la violence extrême à l'encontre de ses résidents dans l'enceinte même de ses structures hospitalières et l'absence à ce jour de réactions officielles sur le devenir des examens du DEMS boycottés par les concernés».
Après avoir rendu hommage aux membres du jury pour avoir exprimé leur solidarité aux résidents pour le boycott des examens, la coordination regrette que toutes les promesses faites aux résidents de la dernière décennie «n'ont connu aucune concrétisation», relève la même source et de rappeler que «d'anciens responsables des différentes structures, membres de la coordination, ont en effet attiré en particulier l'attention sur l'échec du service civil et l'absence d'une politique de santé équitable pour l'ensemble des citoyens».
La coordination estime que l'ouverture anarchique de facultés de médecine dans des villes qui ne disposaient même pas de structures hospitalières pour accueillir les étudiants en médecine, pharmacie et médecine dentaire, a accentué les problèmes du fait de l'absence à ce jour d'enseignants de rang magistral, ou même de maîtres-assistants dans ces facultés, ceci sans parler de responsables qui continuent à gérer à distance ces institutions et de s'interroger : «Est-ce de la télémédecine '» Les représentants de la coordination affirment que la dissolution des INESSM et «le nivellement par le bas des facultés de médecine (et non de facultés mixtes de médecine, pharmacie et médecine dentaire) en lieu et place des universités de sciences médicales a également influé sur la qualité des enseignements et la situation
actuelle».
Et de s'interroger : pourquoi la tutelle n'a pas permis de pourvoir les postes qu'elle a elle-même ouverts tels que ceux de Laghouat, Béchar et Ouargla ' La coordination constate que «l'injuste répartition des moyens humains et matériels à travers l'ensemble du territoire national révèle la triste réalité que la carte sanitaire est combattue par ses propres concepteurs. L'opportunité nous est donnée de rappeler que cette situation coïncide avec la mise à l'écart arbitraire, en novembre 2013, des professeurs chefs de service, avec le point d'orgue de dérèglement qui a atteint son apogée avec les concours de 2014».
La coordination appelle les résidents à continuer à faire preuve de sagesse, ainsi que toutes les parties en présence à déployer tous leurs efforts pour mettre en place les solutions adéquates et justes pour mettre un terme à ce conflit.
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Posté Le : 16/01/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djamila Kourta
Source : www.elwatan.com