Algérie

Les professeurs âgés de 65 ans et plus exclus



Les professeurs âgés de 65 ans et plus exclus
Le Syndicat des enseignants-chercheurs hospitalo-universitaires plaide pour une dérogation, à titre exceptionnel, auprès des deux tutelles.Près d'une dizaine de professeurs en médecine sont exclus du concours d'accès à la chefferie de service hospitalo-universitaire dont le dépôt des dossiers est prévu le 13 mars. La circulaire interministérielle portant les conditions de participation, signée le 14 janvier 2014, limite l'âge de participation à 65 ans. Ce que dénoncent ces professeurs dont certains ont assuré la chefferie de service par intérim des années durant. Prévu pour juin 2013, cette session a finalement été reportée la première fois pour le mois de décembre pour être enfin programmée en mars et avril 2014. Une situation engendrée par le blocage de ce concours depuis 10 années. Des lettres ont été adressées au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et à celui de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.Le Syndicat des enseignants-chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu) a été également saisi afin de demander une dérogation à titre exceptionnel pour l'accès à ce concours. Dans une lettre adressée aux deux tutelles, au Snechu et au Premier ministre, un professeur concerné par cette exclusion signale que «le blocage des concours durant près de 10 ans m'a confiné dans un statut de chef de service par intérim et me met de facto dans l'impossibilité de participer au prochain concours de poste supérieur de chefferie de service prévu en mars 2014, si la circulaire interministérielle du 27 janvier 2014 limitant l'âge de participation à 65 ans venait à être appliquée alors que l'âge de la retraite des professeurs est fixé à 70 ans». Il demande ainsi une révision de cette circulaire et prévoir un additif tenant compte de la situation des quelques professeurs qui «ont eu le mérite d'assurer la gestion des services hospitalo-universitaires pendant près d'une décennie, dont certains ont même été les artisans de la création de nombreux de ces services».Une revendication que le professeur Djidjelli, président du Snechu, juge légitime. «C'est complètement injuste que ces professeurs soient exclus de ce concours. C'est leur droit absolu de demander une dérogation afin de pouvoir y participer puisque la faute revient à l'administration qui a bloqué ce concours depuis dix années et de plus leur nombre n'est pas très important. Nous allons saisir les deux tutelles pour demander justement cette dérogation à titre exceptionnel qui leur permettra l'accès à ce concours», a-t-il précisé. Le Pr Djidjelli est également revenu sur la récente rencontre (dimanche dernier) du syndicat avec M. Mebarki, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.Une réunion qui a porté, a-t-il signalé, sur l'amélioration de la qualité de l'enseignement en sciences médicales, l'organisation régulière des concours, l'ouverture du dossier relatif à la normalisation de la retraite et l'éméritat. «Il est impératif d'organiser des assises sur l'enseignement des sciences médicales comme nous avons exigé l'ouverture du dossier de la retraite tout en déterminant l'âge fixe pour le départ et surtout sa revalorisation», a-t-il ajouté. Et de préciser que le Snechu a mis en garde contre les inégalités consacrées par la retraite spéciale qui n'existe plus nulle part dans le monde. A noter que le nombre de postes de chef de service hospitalo-universitaire ouverts est fixé à 544, répartis par spécialités et structures hospitalo-universitaires.




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