Algérie

Les produits du terroir durement impactés



Selon des chiffres communiqués, hier, par la cellule de crise mise sur pied par la wilaya de Tizi Ouzou, au lendemain du déclenchement des incendies qui ont ravagé une bonne partie du territoire de la wilaya, les pertes du secteur de l'agriculture sont immenses. En effet, un dernier décompte fait part de quelque 832 agriculteurs toutes filières confondues qui ont été touchés par ce sinistre lequel n'a pas encore livré tous ses secrets. Ce chiffre indique, si besoin est l'ampleur des dommages occasionnés à des filières qui commençaient juste à prendre leur envol.En effet, parmi les agriculteurs touchés, l'on dénombre une bonne partie constituée essentiellement d'éleveurs, des apiculteurs et d'aviculteurs. Mais la plus grande partie est constituée de divers producteurs de produits du terroir.
Ce sont ces filières, relatives généralement à l'arboriculture qui sont les plus durement touchées par le sinistre. Aussi, il est légitime aujourd'hui de s'interroger sur l'avenir de ces filières qui alimentent le marché local et qui prévoyaient de passer petit à petit vers les marchés internationaux.
Maintenant que les premiers chiffres sont tombés, il est désormais possible de constater que l'arboriculture est durement touchée. En première position, l'on retrouve sans surprise, l'oliveraie locale qui a pris un sacré coup dont elle ne se relèvera pas avant une bonne décade. Les autres filières de l'arboriculture, qui constitue la principale activité agricole à la campagne, sont surtout les figuiers, les grenadiers, les pommiers, les cerisiers et d'autres produits du terroir gravement impactés. Dans cette situation, les agriculteurs n'ont pas d'autre choix que de compter sur les subventions et autres indemnisations.
Jusqu'à hier, les producteurs en question ne se faisaient pas trop d'illusions. Ils sont convaincus que pour régénérer les cultures anéanties par les incendies, il faudra plusieurs années.
Selon des agriculteurs interrogés, l'oliveraie locale nécessite au moins 5 ans pour repousser et une décade pour amorcer une production optimale. Ce constat, fait que les services concernés devraient faire activer et accélérer la cadence des opérations d'évaluation pour déterminer le budget nécessaire à la relance de ces filières.
Enfin, dans certaines régions, moins touchées par les incendies, l'oliveraie locale n'est pas touchée mais ne constitue pas une alternative. Pour les services concernés, les prévisions pour l'année prochaine s'annoncent déjà pessimistes.
Le secteur de l'oléiculture qui est le plus important en matière d'impact économique sur les familles s'annonce déjà avare en production. Les régions touchées par les incendies ont vu des centaines de milliers d'oliviers partir en fumée, ce qui anéantit totalement la production d'huile d'olive pour la saison prochaine.
En tout état de cause, les prévisions sont pessimistes tout au long des cinq prochaines années mais l'espoir est grand quant à la reprise de ces filières sur de bonnes bases.


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