Algérie

Les producteurs dans la tourmente



Une vingtaine d’exposants, des entreprises de fabrication, grossistes et distributeurs de médicaments, sont venus des différentes villes du pays pour tenter de convaincre sur le label qualité et mieux vendre. D’autant que la politique du générique, prônée par les pouvoirs publics, n’a pas encore atteint les objectifs escomptés. Un salon qui intervient au moment où le marché du médicament traverse de très fortes perturbations. L’industrie pharmaceutique nationale connaît ces dernières années d’énormes difficultés, que ce soit pour la production ou pour l’importation. Laquelle représente d’ailleurs 70% du marché. Une tendance que les pouvoirs publics veulent renverser pour atteindre d’ici 2014 la barre des 70% pour la production. Est-il réellement possible lorsque l’on sait que des producteurs nationaux font face à une concurrence féroce face à des multinationales '  D’après le ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, qui a inauguré ce salon, ces fabricants «sont motivés et armés de volonté pour aller de l’avant. Je suis satisfait», a-t-il déclaré. Mais la volonté suffit-elle pour atteindre l’objectif des 70% à la production lorsqu’un marché aussi important que le médicament souffre d’énormes dysfonctionnements, dont la principale victime est, bien sûr, le malade. Générique ou autre, il y a feu en la demeure, sont unanimes à souligner les exposants de ce salon. «Nous avons des difficultés énormes pour avoir la matière première dans les délais, surtout depuis l’instauration de la lettre de crédit. La fabrication du médicament n’est pas une chose facile. Ceci nécessite des moyens colossaux», nous confie un fabricant. Pour ce qui est des ruptures de médicaments, ceux que nous avons interrogés estiment que le problème date depuis plus de deux ans et les raisons sont multiples. Il y a ceux qui avancent les pratiques déloyales imposées par les grossistes (rétention de produits, vente concomitante, etc.),  et d’autres qui imputent cette situation  à la non-concertation lors de la prise de décision avec les opérateurs de la pharmacie. «Nous avons l’impression que le marché du médicament national  échappe entièrement à l’Etat. Ce qui risque de provoquer d’énormes problèmes en termes de santé publique», fait remarquer un spécialiste du secteur du médicament. Par ailleurs, le ministre a insisté auprès des exposants sur la nécessité de développer la production nationale et réduire au maximum l’importation, notamment pour certains laboratoires étrangers.


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