Algérie

Les producteurs critiquent l’ONIL sur sa manière de gérer les subventions


Menace sur le lait en sachet S’achemine-t-on vers une énième menace de pénurie nationale de lait en sachet? Réunis hier à Alger en session extraordinaire, les producteurs du lait pasteurisé ont tiré, une nouvelle fois, la sonnette d’alarme quant aux multiples difficultés financières que rencontre leur activité. Les producteurs ont, une nouvelle fois, pointé l’index sur l’office national interprofessionnel du lait (ONIL), critiquant sa manière de gérer les subventions de l’achat de la poudre de lait qui constitue leur principale matière première. Cette rencontre a été l’occasion pour eux de constater que les subventions octroyées jusque-là restent en deçà des besoins exprimés, provoquant une baisse drastique de la production chez beaucoup d’unités de production, allant jusqu’à plus de 50% dans certains cas. Les inquiétudes des producteurs, selon nos sources, ne se situent plus au niveau de la marge bénéficiaire et de la rentabilité de l’activité, mais tout simplement au plan de la survie de leurs usines et des milliers d’emplois qu’elles abritent. Si la situation perdure, certains parmi les producteurs risquent de mettre la clef sous le paillasson, à très court terme, et de licencier massivement leur personnel. Cette situation serait, selon nos informations, due à un problème de régulation dans les rapports d’approvisionnement entre l’ONIL et les producteurs. L’office en question a mis en œuvre un nouveau programme d’approvisionnement de lait en poudre, et ce, dès octobre 2007. La livraison des quantités pour la commande passée à l’étranger a été honorée en décembre, complétant de la sorte un premier stock déniché auprès de la société Milk Trade, ancienne société publique à qui les autorités avaient confié auparavant l’importation du lait en poudre pour les entreprises publiques, Giplat en tête. Cette aisance, en quantité en stock, semble d’autant plus énerver les producteurs qui ne reçoivent de subvention, selon nos sources, que pour la moitié de leurs besoins, estimés à 12.000 tonnes/mois. Une situation qui amène aujourd’hui les producteurs à interpeller le Chef du gouvernement en personne afin qu’il intervienne et permette à l’ONIL d’honorer l’accord passé avec les producteurs, et ce, pour le maintien de la disponibilité de ce produit de première nécessité pour lequel l’Etat dépense des milliards afin de maintenir son prix plafonné à 25 dinars le sachet. Amine B.
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