Algérie

Les processus de paix abordés à Alger et à Bruxelles



En visite jeudi dernier à Alger, le représentant spécial de l'Union européenne (UE) pour le Sahel, Angel Losada Fernandez, a évoqué avec le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, le processus de paix au Mali. Dans ce contexte, dira le diplomate européen à l'issue de l'audience que lui a accordée le ministre des Affaires étrangères : «Nous avons discuté du processus de paix au Mali. Nous sommes tous d'accord sur le principe qu'il y ait une appropriation par les Maliens de leur processus de paix».A cette occasion, le représentant européen a également souligné le rôle médiateur de l'Algérie dans le règlement de cette crise. «Nous sommes là pour les accompagner (Maliens) et les aider dans ce partenariat que nous avons au sein de la médiation internationale dont l'Algérie est chef de file» déclaré à ce sujet.
Dans ce sens, les deux responsables ont notamment abordé «le partenariat stratégique liant l'Algérie et l'UE dans les grandes questions qui se posent aujourd'hui au Sahel», avait révélé le diplomate européen. Cela dit, la question de partenariat entre l'Algérie et l'Union européenne, a été également soulignée jeudi à Bruxelles par la Commission européenne qui a «salué» la contribution algérienne à la stabilisation de son voisinage immédiat et son rôle «significatif» de médiation dans les crises malienne et libyenne.
Ainsi, selon l'exécutif européen dans son rapport sur l'état d'avancement des relations UE-Algérie, publié jeudi en vue du 11ème Conseil d'association UE-Algérie le 14 mai, à Bruxelles, l'Algérie demeure-t-elle «un acteur-clé au niveau régional et international pour la sécurité '
L'effort continu, (...) de modernisation des équipements, ainsi que les nombreux effectifs de sécurité dont l'Algérie dispose, ont permis au pays de contrer de façon efficace les menaces terroristes». Abordant les crises régionales, l'UE a soutenu également que «le gouvernement algérien suit de près l'évolution» de ces crises, dans le but de «faciliter une solution contribuant ainsi à la stabilisation de son voisinage immédiat, notamment au Sahel», et ce, même si notamment la situation sécuritaire en Algérie «demeure stable», les autorités continuent de mener des opérations contre le «terrorisme résiduel» dans plusieurs régions du pays.
S'agissant de la crise libyenne, la Commission a notamment rappelé que l'Algérie a continué de jouer «un rôle de médiation significatif» à travers l'organisation de plusieurs rencontres, excluant fermement une intervention étrangère. Quant au Mali, le gouvernement algérien a poursuivi ses efforts pour encourager la mise en œuvre de l'accord d'Alger, notamment à travers une formation des forces spéciales du Niger et du Mali, y compris dans les zones de combats désertiques.
Dans ce contexte, l'UE a tenu à réitérer son engagement dans ce processus de stabilisation régionale et son soutien à l'Algérie dans ses efforts, rappelant que «l'unité des partenaires internationaux est nécessaire.» Enfin, tout en saluant l'expérience de l'Algérie en matière de prévention de la radicalisation et de lutte contre l'extrémisme violent, l'UE a affirmé que le partage d'expériences avec l'Algérie est «une volonté commune», du fait des défis actuels des pays européens en matière de radicalisation et de terrorisme. «Les efforts en cours pour renforcer la participation citoyenne et l'engagement de la société civile, notamment au niveau local, devraient permettre un approfondissement progressif de la coopération avec les acteurs de l'Union européenne en la matière », a enfin estimé l'exécutif européen dans son rapport.


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