Algérie

Les problèmes de sécurité soulevés devant le Conseil de sécurité Libye



Les problèmes de sécurité soulevés devant le Conseil de sécurité Libye
Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, Tarek Mitri, a présenté lundi aux membres du Conseil de sécurité un nouveau rapport sur la Libye dans lequel il a averti de la précarité et de l'insécurité croissantes dans ce pays maghrébin. Soulignant que les problèmes de sécurité en Libye constituent «la principale source de préoccupation», M. Mitri a évoqué notamment «l'insécurité croissante» aux frontières et à l'intérieur des parties orientale et méridionale du pays, ainsi que les assassinats politiques ciblés et les attaques et menaces contre les diplomates.Tout en notant les progrès réalisés dans l'intégration des combattants «révolutionnaires» dans la police et l'armée libyennes, il a, toutefois, considéré que la restructuration de l'armée était une «priorité urgente». A ce propos, il a observé que le développement d'un système de sécurité nationale était rendu difficile par la situation sécuritaire dans ce pays.
Poursuivant son intervention devant le Conseil de sécurité, M. Mitri a affirmé qu'un contrôle efficace du vaste territoire libyen nécessitait des ressources considérables tout en soulignant l'importance de la coopération des pays voisins en matière de contrôle des frontières.
Il compte aussi sur l'appui politique et les compétences techniques de la communauté internationale pour faire face à la criminalité transnationale organisée, au terrorisme et à la contrebande d'armes et de stupéfiants.
Dans ce sens, ce nouveau rapport du secrétaire général de l'ONU demande à tous les gouvernements concernés de collaborer en vue de créer des mécanismes solides et viables de sécurité aux frontières.
Par ailleurs, il a soutenu que si des élections libres et justes ont permis à la Libye d'entamer un processus démocratique, elles n'ont cependant pas comblé certaines attentes et ont fait naître un certain scepticisme en ce qui concerne le processus politique.
M. Mitri a aussi mentionné l'interruption récente des exportations pétrolières en Libye, conséquence de manifestations dans l'est du pays. Dans un pays où les revenus du pétrole constituent 80% du PNB et 97% des exportations, le gouvernement libyen risque de ne pas pouvoir faire face à ses obligations financières, a-t-il prévenu, avant d'exhorter toutes les parties à éviter de manipuler les ressources du pays à des fins politiques.
Pour sa part, le président du Comité créé par la résolution du Conseil de sécurité en 2011 sur la Libye, Eugène-Richard Gasana, a indiqué que le Groupe d'experts a exprimé sa préoccupation au sujet de la prolifération des armes et des munitions à travers toutes les frontières de la Libye et a noté un nombre croissant de cas signalés de trafics d'armes et de munitions de la Libye vers la Syrie, trafics qui se font par voies maritime et aérienne. Intervenant après ces deux exposés, le représentant permanent de la Libye auprès des Nations unies, Ibrahim
Dabbachi, a fait part des craintes de l'insuffisance d'institutions et de l'absence de force de dissuasion «ne permettant pas au gouvernement d'étendre son autorité sur l'ensemble du territoire national».


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