Les prix reprennent le chemin de la hausse

Le pétrole gagne 4 dollars à l’approche de la réunion d’Oran Les cours du pétrole ont bondi de 4 dollars, jeudi dernier, à quelques jours de la tenue à Oran du Sommet de l’OPEP qui prévoit une réduction importante de la production. L’appel du président en exercice de l’OPEP et ministre algérien de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, pour un tour de vis plus sévère quant à la quantité de pétrole mise sur le marché mondial, semble avoir eu de l’effet à moins d’une semaine de la tenue de la réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, fixée au 17 décembre à Oran, et ce, au moment où l’AIE s’attend à une contraction de la demande. Le président en exercice de l’OPEP a indiqué, jeudi dernier, que l’Organisation doit opter pour «une coupe plus sévère» de sa production lors du sommet d’Oran «, expliquant qu’après les contacts qu’il a eus avec son homologue saoudien, « nous sommes parvenus à un consensus dans la réduction de la production. Cette décision est appuyée même par la Russie, important pays producteur mais non membre de l’OPEP «. A ce propos, Khelil a indiqué que pour montrer l’importance qu’elle accorde à la réunion d’Oran, la Russie va dépêcher son vice-Premier ministre en charge de l’Energie, Igor Setchine, et son ministre de l’Energie, Sergueï Chmatko, pour appuyer le décision de l’OPEP. Le président russe Dmitri Medvedev a déclaré, pour sa part, que la Russie n’excluait pas d’adhérer à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole. « Nous y sommes prêts, nous devons défendre nos intérêts, c’est notre source de revenus, qu’il s’agisse de pétrole ou de gaz. De telles mesures de protection peuvent être combinées aussi bien avec une réduction des volumes de production de pétrole qu’avec une participation à des organisations de producteurs déjà existantes, si nous parvenons évidemment à nous entendre à ce sujet «, a-t-il dit, faisant allusion à l’OPEP. Alors que la réunion de l’OPEP, dans la capitale de l’Ouest algérien, est dans moins d’une semaine, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier se négociait, jeudi dernier, à 46,73 dollars, soit une hausse de 4,33 dollars par rapport à la veille, et à New York, le baril de «light sweet crude» s’échangeait à 47,68 dollars, gagnant 4,16 dollars. Ainsi, peu à peu, les cours de l’or noir se rapprochent de la barre des 50 dollars, après avoir plongé sous celle des 40 dollars le 5 décembre dernier.   Safi Z.