Algérie

Les prix ont fait un bond...



Même les assurances du ministre du Commerce, Saïd Djellab, faites il y a quelques jours, n'ont pas pesé lourd devant la fièvre spéculative qui gagne les commerçants. À moins d'un jour du mois sacré, la mercuriale à Annaba est encore une fois bouleversée par la flambée subite des prix des fruits et légumes. Comme chaque année, la veille du Ramadhan est synonyme de toutes les folies dépensières. Une opportunité pour les commerçants indélicats de doubler et tripler les prix tous produits confondus. Depuis hier, les ardoises des étals dans les différents espaces de commerce ont changé de prix. Une pratique devenue coutumière pour les commerçants qui, sans égard ni pour la spécificité religieuse du mois et encore moins aux conditions sociales des ménages. C'est à se demander à quoi servent les assurances et même les mises en garde du ministère du Commerce et l'Association de protection des consommateurs. Pis encore, quel sera l'impact des mécanismes de contrôle, prévus par le ministère de tutelle, dont l'application est à la charge de la DCP. Mieux encore, c'est à se demander de quels moyens usera la DCP pour lutter contre ce phénomène devenu, depuis quelques années, un phénomène de société. En attendant de trouver les réponses adéquates à toutes ces questions qui relèvent de pratiques accablantes pour le commun des humains, les ménages seront cette année encore sous l'emprise des mercantilistes d'occasion. Ces derniers, sans scrupules, ont donné lieu à une cupidité démesurée pour saigner à blanc les ménages. Plus rien n'est à la portée de personne, même pas pour les nantis qui ont rallié les rangs des couches moyennes et démunies. Il suffit de faire un tour aux marchés de Annaba, pour voir la déception et l'appréhension se lire sur les visages des uns et des autres. C'est le désappointement total des chefs de familles devant les étals. Fruits, légumes, viandes et poissons, ainsi que d'autres produits nécessaires pour la table du Ramadhan sont inaccessibles. En 24 heures, les prix ont connu des envolées spectaculaires. La courgette, la tomate et la pomme de terre, entre autres, ont vu leurs prix passer, comme par enchantement, du simple au double. De 60 DA, la courgette est passée à 150 DA. La tomate quant à elle, de 80 à 120 DA. Les artichauts, le chou-fleur sont passés respectivement de 100 et 50 DA à 140 et 90DA. La carotte de 70 à 90 DA. De même pour la salade de 80 à 140 DA, la pomme de terre 50 à 80 DA, le poivron de 100 à 140 DA, pour ne citer que ces légumes de saison dont les prix dressent les cheveux sur la tête. S'agissant des produits protéines, viandes rouges et blanches, elles vacillent entre 1 250 et 1 400 DA. Et 270 DA pour le poulet, 650 DA pour la dinde. Les prix des escalopes de ces deux derniers, sont liés à la demande du consommateur. Les fruits aussi n'échappent pas à la règle. De 180 DA à 500 DA pour tous les fruits de saison.


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