Algérie

Les prix montent du simple au double



Les prix montent du simple au double
Les rues de Skikda grouillent de monde, épiceries et marchés de fruits et légumes ne désemplissent pas, et ce en dépit de la canicule enregistrée depuis le début du mois de Ramadhan. A toute heure de la journée, les ménagères font leurs emplettes. Cette année encore, et en la circonstance, la hausse excessive des prix des denrées alimentaires n'a pas dérogé à la règle, et les consommateurs ont été unanimes à exprimer leur indignation. Pour les citoyens rencontrés au marché couvert du centre-ville de Skikda, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, car, selon eux, les prix ont atteint des sommets scandaleux. Certains diront à ce sujet : « En l'espace d'une journée, les prix affichés ont carrément doublé. Nous nous attendions certes à cette traditionnelle flambée des prix mais aujourd'hui elle dépasse nos moyens. » En effet, la pomme de terre est passée de 35 à 50 DA le kilo, la tomate est vendue à 40 DA, la courgette à 60 DA, la laitue et les carottes sont, quant à elles, cédées à ' 100 DA. Pour ce qui est des viandes rouges et blanches, c'est une autre paire de manche. Les prix sont ahurissants, et dissuadent de ce fait de nombreuses familles à faible et moyen revenu, lesquelles sont dans l'obligation de s'en passer. « Je ne prends que l'essentiel puisque je ne peux pas me permettre d'acheter de la viande et encore moins des fruits », explique une mère de famille. Selon elle, cette situation est en partie liée à l'absence de contrôle par les pouvoirs publics.« L'état ne joue pas son rôle et encourage de ce fait les commerçant peu scrupuleux qui agissent à leur guise », commente-t-elle. Le même discours est repris par un autre citoyen : « Il est temps de mettre fin à ce diktat imposé par les commerçants qui espèrent en cette occasion faire des affaires sur le dos des citoyens. » L'argument avancé par les vendeurs, qui au passage se sont passé le mot, est relatif aux prix fixés par le marché de gros, « qui a considérablement augmenté », ont-ils expliqué. On observe presque le même topo à Collo où les prix des fruits et légumes ont connu une hausse vertigineuse. La mercuriale a sensiblement augmenté les deux premiers jours de ce mois sacré, au grand dam des petites gens qui s'attendaient donc au pire. Mais les clients ne se bousculent plus au marché des fruits et légumes ni même devant les boucheries et encore moins devant les vendeurs de zalabia, comme ce fut le cas durant les mois de Ramadhan précédents, et les spéculateurs en ont eu pour leur argent. Dès lors, les prix ont commencé à fléchir pour arriver, au quatrième jour du Ramadhan, à des prix relativement abordables. Ainsi, la carotte, la courgette, la salade verte (laitue), la betterave, ont perdu au moins 20 DA du prix affiché initialement. Même les haricots blancs, qui étaient introuvables sur le marché avant le mois sacré, sont réapparus au premier jour avec un prix record jamais affiché de 180 DA le kilo.Les viandes rouges et blanches connaissent une légère hausse en ce début de Ramadhan. La viande de veau de lait, la plus utilisée chez les Colliotes, et d'agneau affichent respectivement 700 DA et 800 DA le kilo, alors que le poulet est à 320 DA le kilo. Un tour au niveau de la poissonnerie de Collo nous a permis de remarquer plus de gens curieux que de poisson étalé, mais chez les « Catadors » la sacro-sainte loi du marché de l'offre et de la demande est toujours en vigueur. Sachant que les patrons pêcheurs, propriétaires de sardiniers, prennent généralement leur congé annuel durant le mois de Ramadhan, le poisson bleu est quasiment absent au niveau de la poissonnerie. A signaler que durant ce mois sacré, le poisson blanc qui était destiné aux grands restaurants, notamment d'Alger, se retrouve sur les étals de la poissonnerie. Les Colliotes ne voient d'ailleurs l'espadon exposé que durant ce mois, et cela explique la présence de nombreux curieux qui pointent chaque jour à la poissonnerie pour découvrir du poisson noble rare.


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